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Le 30. janvier 2015 à 09h20

Sanary Vie de la cité Un petit cabanon...

Malgré un temps exécrable, nous voici sur les hauteurs de Sanary, au milieu des vignes, où tout un petit groupe d'enfants écoute attentivement un monsieur qui parle.

Ce monsieur n'est autre que Jean-Luc Granet, adjoint à l'environnement de la mairie de Sanary qui - accompagné de Christelle Massa, responsable de projets éducatifs du développement durable, ainsi que quelques parents et l'une des institutrices de l'école de la Vernette, Mme Bénabès - leur explique la vie de la vigne, la naissance du raisin, Pendant ce temps, un peu plus loin, d'autres enfants sont en train de planter des fèves, des haricots, des oignons...
Hélas, la pluie revenant, les activités de plein air vont être écourtées et tout le monde rejoint le cabanon.

Un projet pionnier


Ce cabanon, acquis par la mairie, est planté au milieu d'un terrain de plus de trois hectares dont 2,6 hectares sont plantés de vignes gérées par le domaine Ray Jane, appellation AOC Bandol.
C'est dans ce beau cadre qu'a été conçu ce projet pionnier de monter des écoles à thèmes : de la vigne, de l'olivier, de la terre, de la mer, de la forêt, des oiseaux... Thèmes qui peuvent se conjuguer à l'infini à condition qu'ils soient en rapport avec le nature et le bio. Ceux-ci pour apprendre aux enfants, dès leur plus jeune âge, à appréhender cette nature, à l'aimer, à la respecter.
Nombre de parents, partenaires, professeurs et bénévoles sont très vite venus s'adjoindre à nos deux "animateurs" et ces écoles originales ont un grand succès.

A l'école du potager


Ce jour-là donc, nous étions à l'école du potager et du bio avec les classes de maternelle et de CP de l'école de la Vernette.
Encadrés par un jardinier, les enfants ont appris comment on plantait les graines en attendant d'en voir naître les légumes. Plaisir évident pour eux mais déjà impatience de l'enfance à voir naître leurs plantations !
Ainsi vont-ils vivre au rythme des saisons en plantant, voir pousser, entretenir et récolter le fruit de leur travail. Dans quelques semaines, ils planteront les pommes de terre et, si leur travail est bien fait, chacun aura dans quelques mois son petit sac de patates !
Une serre est en train de se terminer afin de pouvoir faire d'autres plantations plus fragiles et de pouvoir travailler à l'abri lorsque le temps est incertain.
Ce projet pédagogique leur permet d'observer la nature, son évolution à travers les saisons et les intempéries, de prendre l'importance de la protéger et de travailler la terre aussi, qui n'est pas toujours un métier de tout repos.
A noter que sur ce terrain, tout est bio jusqu'aux engrais.

Un hôte inattendu


Et puis, est venu se greffer une attraction nouvelle qui passionne les enfants : l'arrivée d'un marcassin installé dans un enclos qui jouxte le cabanon. Ainsi le voient-ils grandir, évoluer et nos animateurs en profitent pour leur expliquer la vie des sangliers.
Bénévoles et partenaires sont très présents dans cette belle initiative et ce jour-là étaient venus Christine et Jean-Paul Chadel, ce dernier étant président de l'amicale CCFF (Comité Communal des Feux de Forêts).
Et puis, après l'effort, la pluie et le vent, le réconfort d'un goûter devant un bon feu de bois où les jus de fruits étaient accompagnés de beaux plateaux de chichis, une gourmandise confectionnée par le petit-fils de Jo Pétard.

Les chichis de Jo


Jo Pétard, alias Edouard Touvier, figure emblématique sanaryenne, était patron pêcheur et à ses heures perdues, il avait ouvert une boutique de chichis et de chips qui était très courue. Les chiens ne faisant pas des chats, son petit-fils a pris la relève et ce jour-là nombre d'enfants ont découvert cette gourmandise presque ancestrale de chez nous. Les parents d'ailleurs n'ont pas été de reste pour les aider à les finir... le journaliste non plus !
Mais auparavant, la leçon de plein air ayant été écourtée, Jean-Luc Granet leur proposait de découvrir un plateau plein de graines différentes qu'ils ont dû apprendre à reconnaître, avec en prime... un ver de terre !
Maintenant, il ne reste plus à ce que le temps se mette au beau et que toutes ces petites graines d'hommes voient pousser les leur, plantées avec plaisir en attendant de pouvoir ramener chez eux avec fierté le fruit (ou les légumes !) de leur travail !

, le 30 janvier 2015

Autres photos:

Jean-Luc Granet