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Le 2. mars 2015 à 14h14

Sanary Théâtre Marianne James et Pablo Villafranca au Théâtre Galli

Miss Carpenter, alias Marianne James, "déboulera" au Théâtre Galli le 14 mars avec ses trois "home boys" : Pablo Villafranca, Romain Lemire, Bastien Jacquemart. Nous avons rencontré la diva et Pablo Villafranca.

Marianne James : "Je suis à la fois Marilyn et Tati Danièle" !


Marianne James, incontestablement, est une diva, une Castafiore à l'humour décapant mais aussi une véritable grande artiste qui a tous les talents, de chanteuse d'opéra et de jazz, de musicienne et de comédienne sans oublier ses talents d'auteur.

Pour ce spectacle intitulé "Miss Carpenter" qui s'arrêtera au Théâtre Galli samedi 14 mars à 20h30, elle s'est alliée avec le romancier Sébastien Marnier. Rencontre étonnante qu'elle nous raconte avec sa volubilité, son humour, sa voix qui semble toujours chanter !

La genèse


«J'ai lu son premier roman "Mimi" qui est, je dirais, très "Stephen King...ien" ! Il m'a fait très peur et il m'a angoissée au maximum.
J'étais en train d'écrire "Miss Carpenter", un personnage qui me ressemblait, c'est à dire un délicieux rossignol qui fut une grande star hollywoodienne, qui "se la pète" dans son merveilleux appartement de 150 mètres carrés à Neuilly sans se rendre compte qu'elle est "has been" et à côté de la plaque. Tout à coup j'ai eu une vertigineuse pensée : et si cette adorable créature ensoleillée n'était pas si lisse que ça, si elle était plus noire... J' ai appelé Sébastien Marnier, je lui ai fait lire ce que j'avais écrit. Ça l'a fait beaucoup marrer, il a dit banco, je lui ai tout donné et laissé se débrouiller. Et voici comment Miss Carpenter est née.

Mais ça reste une comédie ?
Ah oui, ça doit rester quelque chose de drôle. Je m'emm... tellement souvent au théâtre que je me mets à la place du public qui a envie de rire, besoin de se divertir et à qui j'ai envie de donner ce plaisir. De plus, c'est une comédie musicale où l'on retrouve plein d'airs connus des Beatles, des Bee Gee, des musiques de films et bien sûr - on ne se refait pas ! - d'opéra. Le personnage est entre Marilyn et Tati Danièle qui fait vivre l'enfer à ses trois "home boys" qu'elle persécute, qu'elle ne paye pas. Alors ils la volent...
Un jour elle reçoit un coup de fil d'un Monsieur Paul Emploi qu'elle ne connaît pas mais qui l'avertit qu'on lui arrête son RSA si elle ne se présente pas aux auditions !
La pauvre a 80ans, de l'arthrose, elle perd sa voix et sa mémoire mais se croit encore dans sa pleine période de gloire. Elle est refusée à tous les castings. Et ce sont ses trois hommes qui jouent tous les rôles.
Mais il y aura un retournement de situation... Je n'en dis pas plus.

Vous êtes donc dans votre élément !
Evidemment puisque je fais tout ce que j'aime : chanter, danser, jouer. J'ajoute que nous avons truffé le scénario de phrases dites ou écrites par de grandes stars, que nous avons pêchées dans les bios ou comme Romy Schneider dans "L'important c'est d'aimer" : "Je suis aussi une comédienne...", ou Girardot aux César: "Je ne sais pas si j'ai manqué au cinéma mais il m'a terriblement manqué" ou encore Bette Davis: "Vieillir n'est pas fait pour les mauviettes..."
Car vieillir pour une comédienne est une terrible réalité. Mais moi, à 50 ans, je suis encore toute jeune et passer de 50 à 80 ans m'a beaucoup amusée !

On le sait, vous avez votre franc parler et l'on s'en est aperçu lorsque vous étiez jurée à "La Nouvelle Star"...
Oui c'est vrai, j'aime faire un bon mot, j'aime rigoler mais je n'ai jamais été méchante. J'étais sévère et je disais vraiment ce que je pensais. Mais je savais à qui je le disais. Je sais que j'ai eu quelquefois la dent dure avec Julien Doré mais je savais qu'il était solide et qu'il pouvait encaisser sans problème. Après, c'est vrai, j'ai eu cette phrase qui a fait le tour des médias : "Ils ont de la m...de dans les oreilles". Mais c'était vrai et ça a fait réagir les gens car avant il n'y avait que les minettes qui utilisent "Clearasil" qui appelaient. Après, ça a changé.

Et pour l'Eurovision, où vous serez présentatrice avec Stéphane Bern, comment serez-vous?
Je serai extrêmement bienveillante, de bonne humeur et de bon humour surtout qu'avec Stéphane, ce sera tout au long des trois heures une leçon d'Histoire car il connaît celle de tous les pays. Il est déjà tout excité de me faire découvrir la chambre ou dormait Sissi puisque ça va se passer en Autriche !
Quant à moi, je parlerai plus particulièrement de la musique, des voix, des instruments utilisés... Et puis, il y a Lisa Angel qui représente la France avec "N'oubliez pas" de Robert Goldman, le frère de Jean-Jacques. Elle a une voix superbe, elle est adorable, c'est un petit macaron. Sa chanson est belle, émouvante, elle parle de paix à reconstruire, de ne pas oublier que l'Humanité est violente et qu'il faut faire attention car cette paix est toujours en sursis.»

Pablo Villafranca ouvert à toutes les aventures


Pablo Villafranca, on le connaît surtout pour "Les 10 commandements" et l'un des succès de la comédie musicale : "La peine maximum". Mais il a déjà une belle carrière avec de belles expériences, de jolis chemins de traverse car il n'a pas la carrière rectiligne d'un chanteur qui fait tous les deux, trois ans, un album, une tournée... Il est toujours là où on ne l'attend pas !
Le revoilà parti dans un projet fou avec la non moins folle et géniale Marianne James "Miss Carpenter" dans lequel il joue l'un de ses trois hommes avec Romain Lemire et Bastien Jacquemart.

Alors Pablo, c'est quoi cette pièce ? un OVNI ?
C'est à peu près ça puisque ce n'est pas vraiment une pièce de théâtre. Il y a un texte, des chansons, de la danse où trois hommes tournent autour d'une femme un peu givrée, une ancienne actrice qui court après sa gloire perdue et des castings qui échouent. Elle se raconte, revit sa période hollywoodienne à travers ces trois hommes qui tournent autour d'elle. Chanter, ce n'est donc pas ce qu'on fait le plus. Mais c'est un spectacle difficile à raconter.

Et à jouer ?
A jouer c'est très jouissif, d'abord parce que c'est drôle, que j'y aborde tout ce que j'aime faire : théâtre, chant, danse et que travailler avec Marianne James est un énorme plaisir. Elle est totalement déjantée à la ville comme à la scène, c'est un vrai dragon mais une montagne de gentillesse, d'excentricité et nous nous payons avec elle des tranches de rires incroyables hors scène.
Nous avons joué cette pièce en octobre-novembre 2013 au Théâtre Rive Gauche à Paris, nous faisons cette tournée cet hiver et j'espère qu'on la reprendra à Paris après. Je continue à m'inscrire dans l'aventure.

Comment avez-vous eu ce rôle ?
Par casting. Et ce qui est drôle c'est que je me suis présenté le dernier jour à 11 heures. J'ai tout de suite été pris et à 14 heures on démarrait les répétitions. C'est un truc qui ne m'était jamais arrivé !

Les projets de Pablo, ça va être quoi ? Théâtre, scène, nouveau disque ?
Rien de tout cela en dehors de la tournée avec Marianne. Les dates sont en train de tomber et j'espère qu'il y en aura beaucoup. Mais après ça... rien. Il y a beaucoup d'envies, de projets mais on sait que le propre des projets est de ne pas se concrétiser, du moins dans l'immédiat. Alors je laisse venir les choses, je ne m'en fait pas plus que ça car se miner est dérisoire.
Je suis en tout cas prêt pour de belles aventures.

, le 02 mars 2015

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