Parents, spécialistes de la petite enfance, membres de l’éducation nationale… nombreux étaient les personnes à être venues écouter la conférence de Frédérique Texier sur la Pédagogie Montessori et l'importance de l'acte créatif chez l'enfant. Florian Ben Soussan, psychologue au CCAS, animait la conférence : « Je suis heureux car pour la première fois, Frédérique est derrière le micro car d’habitude, elle est derrière la porte avec les enfants, ce qui prouve qu’elle a bien grandi ! » En effet, lors des cycles de conférences sur la parentalité de la Médiathèque, Frédérique et son association Artotaf animent une ludothèque pendant que les parents participent aux débats. Mais cette fois-ci, cette maman, formée à la méthode Montessori se sent prête à transmettre ses connaissances et son enthousiasme. Soucieuse de l’avenir des petits savants en herbe mais aussi pour rompre avec la mal compréhension de cette éducation, elle avait concocté une pétillante introduction en la matière, permettant de s’y retrouver un peu mieux pour les novices comme pour les plus avérés.
Montessori qu’est ce que c’est ?
« A la maison ou à l’école, au delà de l’effet de mode « Montessori » quels sont les biens-faits pour les enfants ? » Tel était le questionnement de la soirée. Mais avant tout, qui connaît vraiment ce qu’est la méthode Montessori et comment peut-on l’appliquer ? Dans un premier temps, Frédérique fait un rappel très ludique de l’origine la pédagogie de Maria Montessori. Née en 1870, cette italienne, première femme médecin, suite à de longues observations auprès des enfants, notamment des déficients attardés, part d’un constat qu’il existe des moments propices à l’apprentissage de certaines choses. A partir de ces observations, les besoins de l’enfant sont au centre de ses recherches et elle développe du matériel adapté afin de fixer sa concentration. Par exemple, le cabinet de géométrie pour comprendre les formes, le cadre d’habillage pout le quotidien ou encore le globe rugueux pour la géographie. « Pour elle, l’enfant est un être social qui ne demande qu’à progresser. Ce matériel permet à l’enfant de s’essayer tranquillement sans être mis en échec. Il est évolutif et autocorrectifs », explique Frédérique. Seuls mots d’ordre : « Aide moi à faire seul ».
Qu’en est-il de cette pédagogie aujourd’hui
Cent ans après, tous les postulats de base de Maria Montessori ont été prouvés par les neuroscience à 100% : l’enfant est un esprit absorbant, qui a des périodes sensibles. Il explore, il manipule, il répète et il se trompe, il se corrige et a besoin d’indépendance. La Pédagogie Montessori n’est pas reconnue en France (mais dans 50 autres pays). Il existe des écoles, des formations, une association internationale et un institut supérieur… l’engouement pour cette méthode continue à faire des émules. « Le Matériel Montessori n’est pas labellisé, Maria Montessori n’a jamais déposé « sa marque » et on trouve de tout. Chacun d’entre nous peu fabriquer ce matériel. Il y a des tutos sur internet… on peut en trouver sur le site de Céline Alvarez (ndlr :
www.celinealvarez.org ) », explique Frédérique. Même s’il est parfois difficile de s’y retrouver, cette profusion d’information et d’outils est positive. « L’objectif étant de garder toujours en tête que l’enfant doit être maître de son environnement et plus tourné vers le monde extérieur», ajout-elle.
La pédagie Montessori par Frédérique Téxier et Artotaf
A sa petite échelle, Frédérique s’interroge sur la pédagogie Montessori. Elle intervient dans les crèches de Sanary mais également à travers son association, Artotaf à Six-Fours, elle anime des ateliers avec du matériel Montessori, mêlant les âges, et les thématiques. Avec Sophie Robert de l’association Petits Bouts Douces Heures, elles ont crée une ludothèque mobile. Dans leur valise, elles transportent des jeux montessori mais aussi des jouets actuels et les mettent à disposition des enfants comme par exemple ici, lors des cycles de conférence sur la parentalité. « C’est drôle mais la plupart des petits se tournent vers du materiel montessori », s’exclame-t-elle. « Personnellement, j’ai un grand plaisir à pouvoir aider des enfants en difficulté scolaire et les voir s’en sortir grâce à une méthode autre », poursuit-elle. « Le plus difficile est de faire travailler notre cerveau autrement et penser autrement… au début de mon apprentissage, j’avais mal dans la tête ». Pour Frédérique, même si le chemin reste long pour faire reconnaître cette pédagogie au sein de l’Education Nationale, des portes s’ouvrent peu à peu. Comme à Sanary, où Frédérique intervient dans les crèches « Je suis venue pour m’informer mais aussi pour montrer que la municipalité de Sanary est sensibilisée par ce sujet », explique Madame De Peretti, élue chargée du dépistage et de la prévention.
Le cycle de conférence sur la parentalité à la Médiathèque
Depuis presque deux ans Florian Ben Soussan et la Médiathèque organisent un cycle de conférence sur le thème de la parentalité ouvert à tous ceux qui de près ou de loin ont un rapport avec l’enfance. Cette année, les thèmes comme « adolescence et cannabis », « bêtises et punitions » ou encore « l’importance du conte dans la relation à l’enfant », ont été abordés par des psychologues spécialistes du sujet et suivis d’un débat avec les auditeurs animés par M. Ben Soussan. Une garderie était assurée par l’association Artotaf et sa ludothèque mobile afin de permettre aux parents d'assister à ces conférences. Mais il faudra attendre la rentrée pour la prochaine saison ! A suivre…