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La riche exposition autour "des maquettes maritimes d'hier et d'aujourd'hui" regorge de pépites (voir notre précédent article). Et, comme une parenthèse, au rez-de chaussée, l'association des pointus de Sanary offre des clichés et histoires passionnantes, grâce à Michel Labarthe. Et l'on apprend notamment comment se déroulait "la cueillette des oursins durant les mois en R".
Michel Labarthe, au travers d'archives et de témoignages raconte la cueillette des oursins, bien avant la capture en apnée: "les pescadous sur leurs pointus, le corps penché hors du bateau, le poitrail appuyé sur le franc bord, la tête dans la boîte. Cette boîte, munie d'une vitre permettait de bien voir le fond. Le pêcheur équipé d'une longue grapette délogeait les échinodermes dans les rochers ou dans les prairies de posidonie. Il remplissait alors une épuisette lestée reposant au fond de la mer et reliée au bateau par un bout". Cette cueillette était épuisante et très technique car il fallait une connaissance des zones, des époques, de la météorologie: "les oursins ainsi pêchés étaient soigneusement rangés dans des corbeilles en canisse, le bec en bas pour éviter qu'ils ne se vident".
Et il nous fait part d'une singulière curiosité: "en observant le comportement de l'oursin, le pêcheur pouvait prédire le temps prochain": quand l'oursin nage au sommet des branches de posidonie, le temps est et restera calme. Quand l'oursin se déplace rapidement sur la roche à la recherche de l'abri, cela signifie un avis de tempête (largade, léventade ou mistralade). Tandis que lorsque l'oursin reste bien accroché dans l'anfractuosité du rocher ou au pied de l'herbier, le mauvais temps va durer. Derniers signes: "quand l'oursin tombe lourdement de la grapette dans le filet, cela veut dire qu'il est bien plein et qu'une vague de froid arrive, souvent fin janvier. Enfin si l'oursin est vide, il fera certainement encore beau et chaud".
D'autres panneaux regorgent d'histoires du même acabit autour de la prud'homie, des pointus...à découvrir.