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Début du siècle les pointus mouillaient dans ce qui n'était pas encore un port, puis après guerre, le site se transformera petit à petit et accueillera un personnage haut en couleur avec Enrico et son restaurant l'Aricot. Les anciens se souviennent encore de cette cuisine provençale de poissons(voir notre article).Olivier Thomas écrit dans son nouvel opus sur Sanary qui sortira à l'automne prochain (éditions Alan Sutton): Joseph Enrico "avait utilisé des restes de fortifications allemandes pour agrandir la digue de protection derrière laquelle lui et ses amis pêcheurs abritaient leurs petites embarcations. Par la suite, ils en firent le port actuel qui appartient aujourd’hui à la commune". Ce personnage était à la fois restaurateur, peintre qui connut un certain succès, et pêcheur. Gérard Loridon nous racontait: "ll connaissait bien toutes les roches sous marines où il savait faire de belles pêches. Alors comme cela se pratiquait à une époque où n'existaient pas l'Ipad, l'Iphone ni le GPS, il avait constitué ce que l'on appelait un cahier d'insignes ou d'amers qui permettait de relever très précisément l'emplacement des pierres. A chaque page du cahier son titre, "la pierre à cantres" par exemple, et le point de situation exact de la pierre obtenu par l’intersection de deux alignements
Nous, les plongeurs, on a vite appris et on en a fait autant pour "la Merveilleuse", "la Plate aux méroux", "le Jason"... Puis de poursuivre: "comme on était ami, il m'avait prêté son fameux cahier pour que je recopie les insignes des pierres qui m'intéressaient... J'en ai fait, grâce à lui, de belles plongées!"
Ci-dessous plusieurs photos de la Gorguette de 1917 aux années 1950, ainsi qu'une photo d'une toile de Joseph Enrico, issues des collections de Serge Sourd et d'Olivier Thomas.

La Gorguette en 1931 (Collection d'Olivier Thomas).