Nathalie Bicais, chef de cabinet du maire de Sanary sur Mer.
Création d’un Eco Musée à Sanary
L’idée est de créer si possible dès 2010, « un éco-musée ». C’est-à-dire un regroupement de toutes les activités liées à la connaissance de la mer. Nathalie Bicais parle de « dématérialisation du musée ». Autrement dit créer un ensemble d’activités sur le berceau de la plongée sous-marine autonome (gestion des collections, pratique avec le public, sentier sous-marin avec le CPIE). L’esprit est de rendre hommage aux Mousquemers (Jacques-Yves Cousteau, Frédéric Dumas et Philippe Tailliez) et de valoriser le lien étroit qui existe entre la plongée autonome et Sanary.
Dans le cadre de cette démarche la municipalité a pour projet à long terme de racheter le fort de la Cride, (qui appartient aujourd’hui à la marine) et d’en faire un musée de la mer. C’est d’ailleurs également le vœu de Jean-Michel Cousteau (
voir notre article sur le passage de Jean Michel Cousteau au musée Frédéric Dumas).
Mais avant le rachat du fort qui ne devrait pas être effectif avant quelques années, Sanary poursuit sa politique de valorisation de la plongée sous-marine autonome. En juin 2010, dans le cadre de la Journée mondiale des océans, la ville accueillera une exposition sur l’histoire de la pénétration du milieu marin par l’homme.
Sanary fait acte de candidature pour
participer à Marseille Provence 2013
Les prochaines Floralies sanaryennes étant prévues pour 2013, La municipalité a décidé d’envoyer un projet de candidature auprès de la ville de Marseille, afin d’inclure cet événement dans le cadre plus important de « Marseille 2013, Capitale Européenne de la Culture ». Nathalie Bicais nous explique : « Le dossier fait valoir la culture de la fleur au travers de la création florale, et du patrimoine local ».
En effet la ville de Marseille sous l’impulsion de Jean-Claude Gaudin a décidé d’associer un ensemble de villes et communautés de communes voisines dans le cadre de cet événement majeur. Même si Sanary ne fait pas partie de TPM, Nathalie Bicais nous explique l’intérêt d’Hubert Falco pour les Floralies, événement national, qui aurait la possibilité, avec Marseille-Provence 2013, d’avoir une résonance internationale. Les Floralies en chiffres : 250.000 fleurs, 300 variétés, 200 professionnels de la création florale, 5000m2 d’exposition. Les Floralies présentent également l’intérêt de ne pas se cantonner à Sanary et de mettre l’accent sur le travail de toute une région.
L’agenda culturel et les salles d’expositions
C’est une nouveauté, l'agenda culturel devient un bimestriel. L’idée est de rappeler tous les évènements culturels de Sanary. Cet agenda est le fruit d’un constat et d’une volonté, « développer un tourisme lié à la culture ». Il est possible de se le procurer notamment à la Médiathèque ou à la Maison du Tourisme.
La politique culturelle de la ville vise à adapter chaque exposition au lieu dans lequel elle est présentée. Bien évidemment certains lieux sont plus en vu comme la Maison Flotte, alors « Nous adaptons la programmation par rapport aux visiteurs susceptibles de venir » nous dit Nathalie Bicais.
L’Atelier des Artistes en revanche a une programmation plus pointue, qui attirera un public plus averti. Cette salle d’exposition nichée dans une petite ruelle (rue Lucien Guérard) permet aux artistes de travailler et d’exposer. « Nous avons plutôt des artistes en début de carrière, mais dont c’est l’activité principale. » Bientôt un artiste belge occupera les lieux, il s’agit de Patrick Casanova qui exposera du 2 octobre au 5 novembre. Il axe son travail autour des fleurs.
Le Théâtre Galli
Nathalie Bicais nous explique l’intention de la municipalité de développer les co-productions, afin que la ville n’endosse pas seule les risques financiers. La programmation se veut éclectique (musique, boulevard, comique, opérette). Cette année la programmation est passée de 50 à 30 dates, afin de développer en parallèle une programmation plus pointue au Petit Galli, susceptible d’attirer un autre public et d’amoindrir le risque financier. Rappelons que l’année dernière quelques dates avaient du être annulées faute de monde. Nathalie Bicais conclut « Ce n’est pas avec la culture qu’on gagne de l’argent, l’important est de maîtriser les dépenses ».