Ouest Var > Actualité > Sanary > Ayo... Beau concert mais pas d'interview !
Le 9. août 2014 à 11h29

Sanary musique Ayo... Beau concert mais pas d'interview !

Cet été aura été l'été des rateaux... Tal, Vanessa Paradis, Laurent Gerra à Solliès-Pont. Stromaé, Christophe Maé aux Voix du Gaou. Et Ayo à Sanary.
Le compte est bon !

En effet, aujourd'hui la mode est au refus d'interview des artistes. La presse de province ? Connais pas ! Sauf quand on débute ou qu'on est dans le trou !
Et encore, lorsqu'on peut faire des photos durant les trois premières chansons, on devrait remercier ! Ce qui est d'ailleurs de moins en moins le cas.
Une star est une star, que diable, on ne peut pas la déranger comme ça !
Sans parler des exigences et lorsqu'on voit leurs desiderata, on n'en croit pas nos yeux : des serviettes de telle dimension et de telle couleur, des eaux d'une certaine marque à telle température, des barres chocolatées mais pas n'importe lesquelles, quand encore ils ne font pas la liste de leur marché du lendemain !
On croit rêver.
Aujourd'hui le métier est complètement dérangé et souvent, c'est l'entourage de la star qui se la joue star.
Pourquoi ne faire que les trois premières chansons avec des éclairages minables alors qu'à la quatrième, les lumières s'allument... et que le public, avec tout l'appareillage d'aujourd'hui, lui, continue à photographier ? Quel intérêt pour l'artiste d'avoir des photos approximatives ?
Quant aux interviewes, ça fait quand même bien partie de leur métier et toutes ces stars d'un jour ont été contentes d'avoir leurs premiers papiers en province... Tout comme elles le seront lorsqu'elles ne seront plus au sommet, ce qui arrive plus vite qu'elles ne le croient. La liste est longue de ceux et celles qui aujourd'hui aimeraient rencontrer un journaliste... même de province. Et lorsque j'entends une attachée de presse me dire que son artiste a autre chose à faire (véridique !) que de répondre à trois questions, je me dis que dans peu de temps, moi aussi j'aurai autre chose à faire.
Aujourd'hui, les caprices, les délires, les prétentions de ces stars sont incommensurables et sans limites.
Peut-être suis-je de l'ancienne (trop ancienne ?) école où les artistes jouaient le jeu avec la presse car chacun avait besoin de l'autre. Et servait l'autre. Il y avait un respect mutuel, un professionnalisme qui n'existent plus aujourd'hui.
Et c'est dommage.
Tout cela pour dire que, arrivé à 18h pour une éventuelle interview d'Ayo - qui n'est pourtant pas Barbra Streisand - on apprend que sa maison de disques Universal ne veut pas qu'elle fasse d'interview !
Par contre, si on veut interviewer et photographier les deux groupes de la première partie, on y est autorisé ! Sympa, non ?
Du coup, on ne fera pas d'interview et, eut égard à Serge Loigne et son équipe, qui, chaque soir, se donne un mal de chien pour bien recevoir les artistes, pour faire en sorte que tout le monde soit content et qui s'essuie des réflexions ou des exigences d'un autre monde, on fera quand même un papier, ne serait-ce que pour les remercier et applaudir leur patience, leur gentillesse, leur dévouement et leur plaisir de faire un boulot aussi ingrat que bénévole.
Merci à eux donc, pour leur accueil, leur bonne humeur et au diable les stars. Qu'elles restent calfeutrées dans leur bus ou dans leur loge. On n'en mourra pas et peut-être mourront-elles avant nous dans l'indifférence, lorsque le succès ne sera plus au rendez-vous.

, le 09 août 2014

Autres photos:

Helluvah... triste, triste Stéréoscope... en tenue de scène !
Helluvah... triste, triste