Le 9. août 2014 à 11h40
Le Brusc
Patrimoine
Les trésors de Six-Fours
Le boutis d'Isabelle Dalmas représente plus de 1000 heures de travail.
L’association Art et traditions provençales regroupe une dizaine d’artisans d’art qui vendent dans leurs ateliers et non dans des magasins. « C’est un pôle d’amitié, une union qui nous permet d’être plus forts », explique son président Georges Dalmas, qui est très difficile sur le choix des entrants au « club ». Ceux-ci sont « à l’essai » pendant un an et les trois quarts sont refusés.
Georges et sa femme collectionnent et créent : lui des santons, elle des vêtements anciens. Le boutis d'Isabelle exposé à la Maison du Patrimoine représente bien 1000 heures de travail. On peut y admirer également un « pièce à pièce », jupe du pauvre que l’on confectionnait avec les morceaux de tissu qui restaient dans la maison. Georges expose lui-même avec un illustrateur à Aubagne jusqu’en septembre : « Nous sommes des émules de Dellepiane. »
Parmi les autres exposants, Andrée Terlizzi, ancien professeur de sciences naturelles. « J’ai découvert l’aquarelle à la retraite et ça a dégénéré, peut-être parce que le papier me rappelle le travail… » Elle a publié quinze livres et trois sont en préparation, sur la région et sa cuisine, mais également au gré de ses promenades : le Vietnam, l’Angleterre, Venise, les Cinq Terres…
Chez les Balme, on est céramiste de mère en fille. Bénédicte, fille d’Henriette, travaille les émaux de grand feu, ainsi les couleurs coulent et se mélangent. Caroline Chaignay, la nouvelle entrante, est vitrailliste. On peut admirer des vitraux dans leur forme traditionnelle, destinés à des églises par exemple. Pour des objets plus modernes, elle pratique également la technique Tiffany. C’est alors du cuivre ou de l’étain qui sépare les verres colorés et non du plomb, ce qui permet un trait beaucoup plus fin. Caroline réalise également des objets en verre fusionné avec la technique du « fusing » : le verre est teinté dans la masse et refondu à 800°. Il n’y a donc plus du tout de trait noir de séparation. Pour ceux qui voudraient s’y essayer, elle organise des cours et des stages dans son atelier d’Ollioules.
Vous avez jusqu'au 23 août pour venir admirer ces trésors de notre patrimoine.
MK, le 09 août 2014
Le « pièce à pièce », jupe du pauvre que l’on confectionnait avec les morceaux de tissu traînant dans la maison.