Aujourd'hui il n'y a plus de réelle limite géographique entre les communes. Le Service Départemental d'Incendie et de Secours (S.D.I.S) basé à Draguignan coordonne toutes les interventions des centres de secours du département. Le fameux 18 aboutit aujourd'hui à Draguignan. Cette nouvelle organisation satisfait le responsable du centre de secours de Sanary, le major Daniel Antomarchi: "nous intervenons sur les communes de Six-Fours, de Bandol ou d'Ollioules et réciproquement. L'important est de porter secours le plus rapidement possible aux victimes". A Sanary ils sont 13 sapeurs pompiers professionnels et 65 volontaires sont à disposition: "Durant la période estivale l'afflux de population nous oblige à être nombreux et j'organise le planning en fonction de la disponibilité des volontaires". L'effectif tourne 24h sur 24, et ne ménage pas sa peine: "sur le mois de juillet nous avons enregistré 250 interventions, soit plus de cent par rapport à juillet dernier".
Il y a essentiellement de la bobologie. Mais les accidents de la route sont aussi nombreux. Dernièrement ils ont été confrontés à un feu qui a ravagé un appartement à Sanary et ils sont venus en renfort pour l'incendie des bateaux sur le port du Brusc. Jusqu'à présent aucun incendie n'a été à déplorer dans les zones boisées. Un groupe d'intervention est mobilisé en cas de départ de feu, d'habitude le centre de Sanary travaille avec Bandol. Cette année les communes de Bandol, Sanary, Signe et le Beausset ont mis leurs moyens en commun. Le major rappelait aussi le rôle du Comité Communal des Feux de Forêts: "nous travaillons sur la commune en étroite collaboration avec eux. Ils connaissent bien le terrain et nous servent d'éclaireur. Ils peuvent aussi nous aider dans tout ce qui concerne la logistique".

Le centre de secours de Sanary entend transmettre
des valeurs aux jeunes sapeurs pompiers

Le major a fait son "éducation professionnelle" pendant de longues années à la caserne de Toulon, qui était l'un des plus grands centres du Var. Il est venu à Sanary voilà huit ans et gère le centre de secours officiellement depuis deux ans. Il constate simplement: " Ce métier ne peut être qu'une vocation mais, à l'image de la société actuelle, certaines valeurs se sont perdues". Il n'empêche que le major a insufflé tout ce en quoi il croyait dans ce centre de secours. Les jeunes sapeurs pompiers en sont le parfait exemple: " ils participent activement à la vie de la cité, et en plus nous entretenons d'excellents rapports avec la municipalité qui nous soutient dans toutes nos actions". Une quinzaine de JSP sont devenus sapeurs pompiers volontaires et une jeune fille vient dernièrement de devenir professionnelle et exercera dans un autre département. Pas de grands discours: il suffit simplement d'observer les multitudes d'actions caritatives menées par ces jeunes gens pour mesurer les valeurs véhiculées dans ce centre de secours. L'équipe est soudée: "vous savez pompiers, c'est une famille où l'on partage les joies mais aussi beaucoup de peine". Chose incongrue, il aura fallu attendre août 2004 pour que leur profession soit classée "métier à caractère dangereux", sans que cela entraîne d'ailleurs des revalorisations salariales ou d'autres réels avantages. A terme le centre de secours de Sanary devrait déménager pour disposer de locaux dignes de ce nom. La municipalité en a émis le souhait et travaille dessus, mais cela ne pourra se faire qu'avec l'aval du S.D.I.S.

Le centre de secours de Sanary.