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Le 5. novembre 2015 à 19h03

Sanary Environnement La LGV avance contre vents et marées

Malgré de nombreux opposants dont l’association Stop LGV Paca, le projet de la Ligne Nouvelle (LGV) avance toujours. La réunion organisée par Stop LGV Paca était là pour faire le point.

« On a beau avancer des arguments, on ne nous écoute pas » lance Michel Lieutaud, président de l’association. En avril dernier, l’assemblée générale avait été l’occasion de faire le point. A ce moment-là, une nouvelle enquête publique était sur les rails, ce qui parait logique tellement le projet a évolué en 10 ans. De plus, l’écart entre l’enquête publique et le débat public ayant plus de 5 ans, la CNDP (Commission Nationale des Débats Publics) aurait dû entériner ce nouveau débat.

On continue sans débat


Et puis en mars 2015, M.Quevremont a été nommé nouveau garant du projet et la CNDP annonce qu’il n’y aurait pas de nouveau débat public. Les associations tombent de haut. Pour elles, il y a de nombreux points noirs dans ce projet de Ligne Nouvelle, que ce soit au niveau de l’impact sur l’environnement que sur l’utilité même de cette ligne. Les collectivités locales devraient même geler des terrains pour 20 ans, ce qui est impensable. Les communes ayant alors l’obligation de modifier leur PLU…

Rappel de l’historique


Lors de cette réunion organisée au Centre Azur de Sanary ce mercredi 4 novembre, Stop LGV Sanary a rappelé l’historique du projet. Le débat public a donc eu lieu en 2005. En 2011, RFF (Réseau Ferré de France) prévoyait 5 fuseaux (possibilité de trajet). Le premier trajet devait relier Aix à Nice. Finalement, en 2013, le projet a été découpé en 3 phases et le tracé a été arrêté avec un passage par Aubagne, Toulon, Le Muy, Cannes et Nice.
La priorité 1, prévue avant 2030 concerne les portions Marseille-Aubagne et Cannes-Nice.
La priorité 2 entre 2030 et 2050 concerne les 2 tronçons Aubagne-Toulon et Le Muy-Cannes.
Enfin, le dernier tronçon, sans objectif de date, concerne Toulon au Muy.
Pour la partie qui nous intéresse (Aubagne-Toulon), si le littoral, les vignobles de Bandol et les hauteurs de Sanary sont épargnés, il y aurait 2 nouvelles voies avec une zone de passage en surface contournant la cuvette de Cuges Les Pins, évitant par le sud la zone d’activité de Signes/Le Castellet, avec passage en limite du plateau de Siou Blanc puis descente et arrivée à Toulon en tunnel au-dessus de Ste Anne d’Evenos. C’est ce dernier point qui inquiète LGV Paca : La géologie et l’hydrologie particulièrement complexes du secteur… La gare de Toulon serait réaménagée avec 6 voies à quai en surface au lieu de 4.

Alors que le projet avance comme un bulldozer fou sans même que l’on puisse à l’heure actuelle en évaluer son coût pharaonique (sans doute 20 à 30 milliards d’euros à la charge des contribuables), Stop LGV Paca a entamé une procédure en justice pour mettre en place un nouveau débat public.
Michel Lieutaud commentait : « Ça continue et ça continue sournoisement. Les trains au quotidien sont toujours d’une piètre qualité et le calendrier d’améliorations est toujours aussi flou. Nous restons convaincus qu’une faible partie du financement du projet LN Paca suffirait à améliorer le fonctionnement des trains au quotidien. Nous demandons l’arrêt des études et l’ouverture d’un nouveau débat public… »

PH, le 05 novembre 2015

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