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Le 20. août 2010 à 18h00

Sanary Reportage sur la pollution La commune porte plainte contre TF1

Mercredi 18 août, le journal de 20h de TF1 a présenté un reportage intitulé "Attention risque d'eaux usées sur la Côte d'Azur". La municipalité n'a pas tardé à réagir en attaquant la première chaîne, au pénal et devant le CSA .

Document extrait du reportage en question. Capture d'écran réalisée sur le site http://videos.tf1.fr.

Document extrait du reportage en question. Capture d'écran réalisée sur le site http://videos.tf1.fr.

S'ils étaient mercredi 18 août devant le journal de 20h de TF1, les estivants n'auront pas manqué d'avoir des frissons en voyant un rat gambadant du côté de l'estuaire de la Reppe, matérialisant la "frontière" entre Six-Fours et Sanary. Dixit le journaliste de TF1 nous sommes "tout près d'une plage baptisée pavillon bleu"...
Ne pouvant rester insensible à ce reportage, la ville de Sanary a réagi par un communiqué signé du maire Ferdinand Bernhard. Il est notamment écrit : "ce document laisse entendre que des rejets d'eaux usées se déverseraient dans la Reppe ce qui est totalement faux. Ce cours d'eau est de la responsabilité des riverains dans sa partie haute, et de l'Etat pour l'estuaire qui génère les odeurs".
Il est vrai que ce reportage dresse un portrait peu flatteur de la station balnéaire, avec commentaires, micro-trottoirs et interviews à charge dont celle d'Olivier Thomas président de l'Association de défense des sanaryens. On peut s'étonner qu'il ne soit pas mentionné son rôle d'élu de l'opposition municipale.
Olivier Thomas met réellement en cause le traitement des eaux: "nous avons des stations de relevage qui malheureusement lâchent en période estivale et vous avez des eaux non-traitées qui sont relâchées dans le milieu marin à proximité immédiate des plages". Le maire dans son communiqué fait remarquer que la DDASS (Direction départementale de l'action sanitaire et sociale) effectue régulièrement des prélèvements et des analyses.
La suite du reportage élargit le débat: "la ville de Sanary n'est pas un cas isolé"; suit une interview de Nardo Vicente (Institut océanographique Paul Ricard) qui "depuis de nombreuses années plonge avec sa caméra au large de Toulon pour montrer la discrète réalité des égouts sous marins". Pour la municipalité, "les propos d'un scientifique sont montrés de telle sorte qu'il semble parler de la station d'épuration de Sanary, alors qu'il a été interrogé sur le traitement des rejets d'eaux usées en général". D'ailleurs il est ensuite question de la station d'épuration du cap Sicié qui aujourd'hui joue pleinement son rôle.
Au final, "la ville de Sanary attaque au pénal et devant le CSA, parce qu'il est scandaleux qu'en période estivale et en temps de crise, une station balnéaire soit attaquée dans un reportage, sans fondement avec l'intention de nuire".

D. D., le 20 août 2010

Autres photos:

La station d'épuration est gérée par le  syndicat intercommunal d’assainissement de Sanary/Bandol.
La station d'épuration est gérée par le syndicat intercommunal d’assainissement de Sanary/Bandol.