Ouest Var > Actualité > Sanary > Mémoire vivante du port...
Le 16. août 2011 à 15h28

Sanary Histoire Mémoire vivante du port...

Le port de Sanary et son histoire, par un Sanaryen passionné par la mer et qui travaille depuis plus de vingt ans à la capitainerie. Daniel Bernard raconte le port, la mer avec passion.

Daniel Bernard, passionné de la mer et Sanaryen d'origine, raconte l'histoire du port avec passion.

Daniel Bernard, passionné de la mer et Sanaryen d'origine, raconte l'histoire du port avec passion.

Menuisier et charpentier marine de formation, Daniel Bernard a travaillé de 1976 à 1986 aux chantiers navals de La Seyne dans la grande époque. Puis l'heure des licenciements sonna, il fit six mois à la menuiserie André place des Poilus avant de devenir agent portuaire à la capitainerie de Sanary, où il est désormais l'adjoint du maître de port Jean-Michel Preynat. Il est une encyclopédie vivante sur l'histoire du port de Sanary et les anecdotes ne manquent pas pour ce Sanaryen pure souche, dont l'histoire familiale sur la commune remonte au Moyen Age. Nous avons fait un petit plongeon dans le passé.

Le port de Sanary, entre hier et aujourd'hui


Jusqu'en 1972 le port de Sanary était géré par les services de l'Equipement, comme tous les ports de France d'ailleurs. Il n'y avait aucun ponton, les bateaux étaient en mouillage autour des quais. La fameuse grue était présente sur l'aire de carénage depuis 1959, la gestion en incombant à la société nautique. Cette grue provenait du bateau de guerre Le Gloire et servait à mettre les hydravions à l'eau. Elle sera détruite en décembre 2009, déclassée par l'APAVE, faute à la vétusté et aux conditions de sécurité ne pouvant plus être assurées.
A l'époque il y avait deux cales de mise à l'eau, l'une à sa place actuelle (près de la capitainerie) et une autre au niveau du kiosque à musique. La bâtiment abritant aujourd'hui la capitainerie servait à entreposer le pétrole qui alimentait le phare du Rouveau, et beaucoup d'anciens se souviennent d'un des gardiens du Rouveau, Monsieur Rey. Près de 200 bateaux parsemaient le port, essentiellement des voiliers et des pointus, moins clinquants à l'époque. Puis la gestion est devenue communale sous l'ère du maire Jean Brunel. Le premier maître de port sous cette nouvelle période se nomme M. Tornato: "A l'époque le maître de port devait venir de la marine; c'était en général des personnes en fin de carrière".
La capitainerie abritait les douanes, les affaires maritimes (jusqu'en 1995), et le bâtiment était à l'époque de plein pied. Cette gestion communale va s'accompagner du développement de la plaisance, et d'un accroissement d'activités pour le chantier naval des Baux: "Ils ont ainsi construit les premiers pontons pour entreposer les bateaux, et la ville leur a donné en concession les pontons 6,7 et 8". Suivront la construction d'autres pontons sous Jean Brunel, neuf au total. Et les deux pontons flottants (panne A et B) ont été construits sous l'ère du maire actuel Ferdinand Bernhard dans les années 90: "On a pu ainsi prendre plus de bateaux et tous les placer. Quand j'ai commencé en 1987, tout se faisait manuellement. On accueillait les bateaux, on les plaçait et on les faisait payer sur le ponton. Après on remplissait une fiche de renseignement sur le bateau. Puis l'informatique est apparue autour de 1990". Daniel Bernard aura connu plusieurs maîtres de port: Roger Arsuffi, Patrick Viennot, Serge Sourd et aujourd'hui Jean-Michel Preynat. Du temps est passé, et aujourd'hui la capitainerie gère 515 emplacements et les aménagements se poursuivent avec l'objectif d'obtenir à terme le label port propre. Quant à Daniel Bernard, sa passion pour la mer, la pêche et la voile restent intacts, et ce discret personnage poursuit encore son métier avec beaucoup d'abnégation.

D. D., le 16 août 2011

Autres photos:

La grue a été détruite en 2009.
La grue a été détruite en 2009.