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Le 10. novembre 2016 à 18h45

Sanary Politique Conseil Municipal : 3 heures de travail et de débat

L’ordre du jour du conseil municipal du 9 novembre était chargé. Avec le débat d’orientation sur le budget 2017, il fallait s’attendre à de l’animation et ce fut le cas. Un autre point a suscité l’intervention vigoureuse de l’opposition : les travaux d’eaux pluviales.

La salle Polyvalente de l’Avenue du Stade était moins remplie qu’à son habitude pour ce Conseil Municipal du 9 novembre. Pourtant le menu était alléchant et copieux. A table, tout le monde était là ou presque et certains avaient déjà sortis les couverts et les couteaux à viande bien aiguisés. Vous l’aurez compris, tout était là pour qu’il y ait spectacle et spectacle il y eut !

70 cm qui font tout


Ça a commencé en douceur avec le choix des prestataires d’impression papier, dont celui chargé de la revue municipale (budget de 60 000 à 100 000 €). « La revue n’est-elle pas trop chère et trop luxueuse ? » s’exclamait Mme Gatimel, élue de l’opposition du groupe de Didier George. Puis vint ensuite le vote concernant les prestations de nettoyage des locaux et bâtiments de la ville, qui n’ont pas déclenché l’enthousiasme. Et enfin le point 168 sur les travaux de réalisation d’ouvrage de traitement pluvial et l’extension des quais du port. Ces travaux concernent 8 débourbeurs-deshuileurs, installés sur 6 emplacements le long des quais du port. Pour faire simple, ce sont des cuves dont le rôle est de retenir les huiles et autres produits polluants des eaux pluviales, pour empêcher qu’ils soient rejetés à la mer. Ainsi c’est une source de pollution importante qui est supprimée. Si 5 débourbeurs ont été mis en place coté terre (sous le quai), 3 autres restent à installer à l’angle face au kiosque à musique et à l’autre angle face à la tour. Ceux-là doivent etre installés dans l’eau pour des questions techniques diverses, pour entre autre éviter de fragiliser les édifices comme la tour elle-même. Pour cela, les quais doivent être étendus et les cuves placées dans l’eau dans un espace plus grand que ceux qui ont été installés dans le quai lui-même, de 70 cm. Une autre des raisons serait que depuis la fin de la seconde guerre mondiale, il resterait sur les quais encore des explosifs !......
Ces contraintes mises bout à bout ont généré une extension de budget de 27,31 % soit 651 000 € ht à rajouter au budget déjà conséquent de 2 383 500 €. Forcément, l’opposition a toussé ! Entre Olivier Thomas qui s’offusquait que les travaux avaient été commencés sans avoir le financement et réclamait un expert et Didier George qui clamait « Ce n’est pas sérieux, nous allons voter contre » l’ambiance était montée d’un cran. Jean-Pierre Moullard, le technicien municipal qui avait exposé son sujet très professionnellement répondit lui-même : « Avoir un expert en amont aurait abouti aux mêmes dépenses. Ça n’aurait rien changé… »

A quand la première pierre du Casino ?


Passons ensuite sur des points secondaires comme la dénomination d’un giratoire, l’annulation de recettes relatif à des aires de stationnement, les prestations d’espaces verts qui n’ont pas trouvé de candidats, les participations de dépenses de fonctionnement des écoles privées, encore que ces dernières sont intéressantes à souligner puisqu’elles mettent à égalité écoles publiques et privées dans le St Nazaire du sud. Non, nous allons conclure, non pas par le débat d’orientation budgétaire qui mérite à lui seul un article, mais par le renouvellement de l’autorisation de jeux pour le futur Casino de Sanary, alors que la première pierre n’est toujours pas posée ! Ce fut justement la question d’Olivier Thomas et elle suscita une réaction véhémente du maire de Sanary : « Certaines sociétés s’assoient sur la ville pour nuire au maire de Sanary, empêchant ainsi la création de centaines d’emploi » s’écria-t-il. « A cause de cette obstruction, on perd des millions d’euros » rajouta Ferdinand Bernhard, visiblement en colère avec un regard persistant vers une opposition toute désignée…

Pascal Hermer, le 10 novembre 2016

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