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Le 13. juin 2010 à 09h10

Sanary Société Comment enrichir le patrimoine collectif sans nouvel impôt ?

Cette question fut celle posée par Ferdinand Bernhard au Théâtre Galli, samedi après-midi. Il expliqua devant un large public la politique menée par la ville avec des montages réalisés pour que cela ne coûte pas grand chose aux contribuables.

La réunion publique s'est déroulée au Théâtre Galli samedi.

La réunion publique s'est déroulée au Théâtre Galli samedi.

Le maire débuta la conférence en ces termes: "la commune a fait de nombreuses acquisitions ces derniers mois pour plusieurs raisons: déjà, il y a eu de nombreuses propriétés en vente. Ensuite, c'est préserver l'avenir que d'acheter des terrains, c'est réaliser des réserves foncières".
Une liste d'acquisitions avec les superficies et prix de vente fut présentée au public comme l'achat d'un terrain au niveau de la rue Carbonne, la propriété Bellevue, le Colombet, l'acquisition de parcelles au Gros Cerveau, au quartier du Val d'Aran, Chit Chat et l'appartement d'à côté pour l'extension de l'hôtel de ville... Il évoqua également les dons faits à la ville.
Après cette énumération, le maire expliqua les méthodes mises en place et rassura son auditoire: "je tiendrai ma promesse de ne pas augmenter les impôts de plus de 2,5% par an, et nous resterons une des villes les moins imposées de France".

Les méthodes mises en place par la municipalité


Concrètement la logique est de parvenir à ce que "les recettes progressent plus vite que les dépenses, ne pas emprunter plus que de raison et avoir un taux d'endettement raisonnable comme c'est le cas aujourd'hui". La recette municipale s'appelle "le bail à construction": la commune fait l'acquisition d'un terrain qu'elle loue à une société qui prend en charge la construction d'un bâtiment sur le site et s'engage à l'entretenir durant le temps du bail (à Sanary entre 50 et 60 ans). La municipalité n'encaisse pas un loyer mensuel ou annuel mais exige le paiement de la totalité des loyers dès le début. C'est le cas sur le site des Chardons avec la construction de l'hôtel de la Farandole, l'IME (Pierredon), boulevard Audiffren pour la construction de logements sociaux ou encore pour le futur Casino. Afin de ne pas s'endetter ou recourir systématiquement à l'emprunt, la municipalité a également travaillé avec l'Etablissement Public Foncier (EPF) PACA sur d'autres projets comme sur un terrain situé dans la Pinède du Verger ou la propriété Bellevue (Voir notre précédent article)
Le maire expliqua que EPF dispose d'une réserve d'argent, et fait l'avance dans le cadre de projets bien précis pour les communes souhaitant faire des acquisitions. Autrement dit EPF achète pour le compte de la commune qui paie progressivement jusqu'au remboursement total permettant d'en devenir pleinement propriétaire.
Concernant le Verger, il y aura une crèche, des logements sociaux et un bâtiment médicalisé pour les personnes atteintes d'Alzheimer.

Une exposition didactique


Durant plus d'une heure, Ferdinand Bernhard évoqua de nombreux sujets, et regretta le désengagement total de l'État dans la politique des logements sociaux, redonnant "le bébé aux communes, alors même que l'État avait été défaillant". Le maire expliqua que la ville construira des logements sociaux en fonction des demandes (autour de 200), et qu'il était hors de question d'augmenter inconséquemment la population. Outre cela, il évoqua les projets de constructions d'une nouvelle poste, d'un nouveau commissariat ou encore d'un nouveau bâtiment municipal pouvant abriter les sapeurs-pompiers.
Le maire conclut : "avec mon équipe, nous essayons de faire au mieux et nous allons développer ces réunions d'information avec les acteurs de projets, comme ce fut le cas lors du dernier conseil municipal avec le directeur de la société Vikings Casinos". A ce sujet, il rappela que le futur casino était bien sur un site constructible, manière de répondre aux différentes rumeurs sur ce thème sensible. Il soulignera enfin que ces réserves foncières étaient une manière d'assurer l'avenir, tout en objectant: "bien sûr on peut nous faire mille critiques, et j'ignore ce que feront mes successeurs", mais l'idée est "de prendre le moins de risque possible et de tenir nos promesses".

D. D., le 13 juin 2010

Autres photos:

Le maire a annoncé d'autres réunions de ce type.
Le maire a annoncé d'autres réunions de ce type.