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Sur l’esplanade de la mairie de Sanary, les mardis soirs, il y a le Carré Littéraire. Les autres soirs, c’est le Carré des Artistes. A partir de 19h00 et jusqu’au 14 août, ils sont une demi-douzaine d’artistes locaux à partager leurs œuvres et leur passion. Chacun a son stand et cette promiscuité colorée apporte une touche bien sympathique et artistique à cette ville dont l’art est une préoccupation majeure. Parlant du tourisme, un magazine américain avait qualifié Sanary de ‘Perle inattendue de la Méditerranée’, mais les efforts déployés par la ville sur l’art avec de multiples lieux d’exposition, des musées et des évènements comme Photomed pourraient très bien donner des qualificatifs et lettres de noblesses supplémentaires à cette cité si attractive…

Peintures…

Ce n’est pas Nataly Feraud qui dira le contraire. L’artiste peintre qui a pris ses quartiers à l’Atelier des artistes, ne se lasse pas de répéter quel bonheur cela lui apporte d’avoir un atelier mis à sa disposition par la ville. « Pour moi, c’était logique d’exposer ici, à Sanary », dit-elle. Ses tableaux, eux, racontent des histoires et sont à majorité vermillon, une teinte habituellement utilisées en sous-couche. « Pour moi qui dessine des nus, c’est une couleur principale comme les sous-vêtements des corps que je peints » raconte-elle…

Un peu plus loin, avec Manouelpeint (Ollioules), c’est très différent. Les couleurs nous sautent aux yeux et sa série de cercles et de tourbillons, nommée ‘Rontitude’ nous hypnotise comme le serpent du Livre de la Jungle. « Pour moi, l’art a un sens et m’a aidé à me relever » raconte l’artiste dont le sourire est aussi éclatant que ses peintures.

Voici encore de la peinture, excusez-moi, du pastel avec l’exposition de l’association l’Art de cœur de l’art, qui organise à l’Espace St Nazaire la 1ère Biennale Internationale du Pastel de Sanary (jusqu’au 31 juillet). Au carré des Artistes, de nombreux pastels sont exposés des membres de l’association, dont ceux de Moscicki, meilleur pastelliste du Monde en 2016.
Sur place, Elizabeth Hollings est en démonstration avec son atelier installé au milieu des toiles.

Raku et lumières

Mais il n’y a pas que la peinture qui s’expose au Carré des Artistes. Deux stands de Raku (céramique) sont côte à côte dans des styles bien différents.
Marie-France Narvelli (Six-Fours) ne s’y consacre que depuis 2 ans. « Lorsque j’ai atteint l’âge des grandes vacances » dit-elle. Ses réalisations sont de purs objets de décoration. Ce qu’elle aime dans le Raku ? « Avec des morceaux de terre, on ne sait jamais vraiment à quoi on va arriver » clame l’artiste.
Pour Sandrine Allegrini (La Seyne), la terre prend essentiellement la forme de masques dont c’est la spécialité. Elle expose aussi à la galerie Juste à Coté au Castellet et dit aussi du Raku : « Le Raku est plein de surprises et j’en ai depuis que j’ai commencé, en 2009 »

J’ai gardé un stand plein de surprises pour la fin, celui de Jacqueline Gras (Sollies-Pont) qui crée des objets en verre en gravure et en couleur. Il y a des plats, des vases, des assiettes et de magnifiques boules lumineuses colorées. C’est réellement très beau. Je manque même de qualificatif pour décrire « Une passion qui m’amène du plaisir depuis 40 ans » comme elle le dit si bien…

Nataly Feraud