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Le 16. mars 2013 à 18h55

Sanary Politique Olivier Thomas officialise sa candidature pour l'élection municipale à Sanary

Samedi matin, les adhérents ou sympathisants du parti politique de l'Association de Défense des Sanaryens ont pu découvrir les grands axes de campagne du parti et connaître leur candidat en la personne d'Olivier Thomas.

Didier George a présenté cette réunion, à sa gauche Olivier Thomas et Patrice Lefort.

Didier George a présenté cette réunion, à sa gauche Olivier Thomas et Patrice Lefort.

Cette réunion a rassemblé autour de cent personnes, s'il n'y avait pas grand suspens sur le candidat investi par l'Association de Défense des Sanaryens, il s'agissait avant tout de découvrir les grands axes de campagne. Olivier Thomas, 44 ans, se présenta comme "cadre de la fonction publique au ministère des finances, enseignant en droit fiscal", et mit en avant son équipe de campagne, avec notamment Patrice Lefort comme coordinateur de campagne et "interlocuteur privilégié" pour ceux qui souhaiteraient contacter l'ADS.
Olivier Thomas dévoila les grands axes de campagne, tout en critiquant la politique de la municipalité actuelle. Le détail du programme sera connu dans les prochains mois. Il signa également devant l'assistance la "charte anticor" (anticorruption) s'engageant au "non cumul et à la limitation des mandats et des fonctions exécutives", à "lutter contre les conflits d'intérêt et favoriser la transparence des élus", la "reconnaissance de la place de l'opposition et affirmation de ses droits", ou encore "le contrôle par les citoyens de la gestion de la collectivité".

Les axes de la campagne


Priorité sera donnée à la qualité du cadre de vie, Olivier Thomas critiquant la politique urbanistique actuelle, "le béton coule à flot: nous voulons restaurer le dialogue entre la commune et ses citoyens, notamment en réinstaurant des comités d'intérêt locaux dans les quartiers". Il s'engagea à "une gestion financière transparente", évoquant le rapport de la chambre régionale des comptes: "les magistrats ont noté que les comptes étaient insincères. Ils ont aussi relevé que le conseil municipal n'était qu'une chambre d'enregistrement. Il faut savoir que ce qu'a révélé ce rapport est très grave, la justice s'est saisie du dossier". Il ajouta: "on a besoin de restaurer la confiance du contribuable dans la gestion des deniers publics", et critiqua la hausse annuelle des impôts locaux qu'il estime à 4,5% par an alors que la commune avance une augmentation de 2,5% par an.
Sur le PLU il regretta le manque de concertation: "ce PLU c'est zéro monument classé, zéro piste cyclable, zéro plan de déplacement urbain, quatre hectares de vignes AOC qui pourraient devenir un stade, 50 hectares d'emplacements réservés... Aujourd'hui c'est une catastrophe que la commune n'ait pas de PLU, cela fait deux fois qu'il a été annulé et depuis 2006 le document n'a quasiment pas changé. Aujourd'hui on a un 4ème projet qui est à 99% identique aux précédents, la justice administrative risque encore d'arbitrer". L'ADS entend élaborer un nouveau document mais "dans une vraie concertation".
La sécurité a été abordée: "vous avez des concitoyens qui ont perdu la vie sur nos axes routiers". Il s'engagea à instaurer des "zones 30" et des "gendarmes couchés" partout où cela sera nécessaire. Il fut aussi question de piste cyclable, regrettant "le refus de la municipalité d'en instaurer".
Pour la jeunesse, l'équipe de l'ADS entend permettre aux jeunes de rester vivre sur la commune: "c'est une ville qui commence à s’essouffler, il faut permettre à notre jeunesse de rester vivre à Sanary". Le prix de l'immobilier fut évoqué "tant au niveau de l'achat que locatif", et l'équipe critiqua le maire "de ne pas avoir respecté la loi concernant les logements sociaux".

Jeu des questions-réponses


La réunion fut très calibrée et plusieurs animateurs de l'association avaient préparé des réponses sur certaines grandes thématiques. Emmanuel Serra évoqua longuement le Plan Local d'Urbanisme, regrettant par exemple la construction de logements face à la médiathèque alors qu'il y avait là l'un des derniers jardins du centre ville, ou reprochant les Emplacements réservés: "c'est une épée de Damoclès pour les propriétaires qui sont bloqués", parlant d'une atteinte à la liberté individuelle et à la propriété. Et Olivier Thomas répondit à Bertrand Teyssot, président du Comité de Sauvegarde du littoral et de l'Environnement de Sanary, au sujet de la Reppe: "il faut arriver à faire un contrat rivière, et réunir les communes, l'Etat, les propriétaires et le syndicat. Il y a un problème de courantologie qui empêche l'évacuation des posidonies, cela fait plusieurs années que rien n'avance. C'est un sujet très important auquel nous nous attellerons". Il évoqua aussi l'affaissement du parking des Picotières, stipulant qu'il avait alerté les associations de parents d'élèves de l'école Jean-Michel Cousteau, pointant aussi au passage le projet du Casino "qui est situé à proximité d'un gazoduc de 53 bars". Concernant les parkings, l'un des animateurs avança que l'ADS projetait de mettre en place des parkings à l'extérieur, "afin d'éviter comme c'est le cas aujourd'hui un trop gros afflux", et imaginait des systèmes de navettes pour se rendre en centre ville.
Sur une question sur les finances, Olivier Thomas parla de l'endettement de la ville "qui s'élève à près de 70 millions d'euros. On ne s'enrichit pas en empruntant, or à Sanary on s'endette toujours plus, cela représente 6000 euros par foyer fiscal, c'est colossal". Et d'ajouter: "non, Sanary n'est pas un paradis fiscal comme le dit le maire, on est la seconde ville du département la plus chère au niveau des impôts locaux". En guise de solutions Olivier Thomas proposa "de ne plus faire d'emprunts, et de cesser les projets dispendieux comme l'îlot des Picotières. Il faut aussi renégocier la dette vis à vis de nos banques, on serait une société privée on ne pourrait plus emprunter". Il critiqua au passage le projet de la future Poste et l'absence de concertation...

D.D, le 16 mars 2013

Autres photos:

Signature de la charte anticor.