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Le 16. mars 2013 à 18h54

Le Brusc Environnement Le Brusc, port exemplaire?

Le port du Brusc est le seul port du Var a avoir été choisi par la société Ecocéan pour participer à un projet de nurseries artificielles dont le but est de protéger les post-larves de poissons. Une réunion publique s'est tenue samedi matin en présence de Robert Cavanna, président de Ports Toulon Provence, de Jean-Sébastien Vialatte, de Gilles Lecaillon, directeur d'Ecocéan en charge du projet, de nombreux élus et administrés.

Jean-Sébastien Vialatte accueille les initiateurs du projet de nurserie

Jean-Sébastien Vialatte accueille les initiateurs du projet de nurserie

Le Brusc a été choisi avec cinq autres ports du Languedoc-Roussillon par la société Ecocéan "pour sa côte rocheuse, son exposition à la mer, ses eaux peu profondes et sa proximité avec la lagune labellisée Natura 2000"
Gilles Lecaillon, le directeur d'Ecocéan, a animé cette réunion à l'entrée du port pour expliquer les tenants et aboutissants de cette expérimentation nommée Nurseries Artificielles pour Ports Exemplaires (NAPPEX) qui se déroulera sur deux ans.
Il s'agit d'installer sur trois zones de quai et trois zones de pontons 27 modules appelés BioHut qui abriteront les larves et les protégeront des prédateurs et de la perte d'habitat générée en grande partie par les activités économiques et plaisancières. Ces nurseries refuges favoriseraient leur croissance et leur permettraient d'atteindre la taille suffisante (taille refuge) pour repartir vers la mer et contribuer à l'accroissement de la population adulte.
Les modules sont des cages remplies de coquilles d’huîtres dans lesquelles se logeront les larves qui entrent dans les ports et évoluent généralement en surface et prés des quais. Une première pose sera effectuée à la fin mars puis les modules seront retirés en octobre, l’opération sera renouvelée l'année suivante. A l'issue de ces deux phases, les chercheurs du laboratoire CEFFREM basé à Perpignan analyseront l'incidence de cette expérimentation sur la biodiversité.

Scepticisme pour certains


Cette présentation 'scientifique' a été vite controversée par une partie de l'assemblée, notamment les pêcheurs quelque peu sceptiques sur l'utilité d'un tel dispositif. Ces derniers considérent qu'il s'agit là d'un « pansement sur une blessure » et qu'il serait plus judicieux de s'attaquer aux causes en rendant le substrat vivant. Le coût de l'opération fut également évoqué (400 000€ pour les six ports concernés, financés par l'Agence de l'eau), l'assistance se demandant qui paierait l' installation si elle devenait pérenne à l'issue de l'expérimentation...à suivre.

A.I, le 16 mars 2013

Autres photos:

 27 modules  BioHut seront placés dans l'eau du port Gilles Lecaillon, directeur d'Ecocéan,  a animé cette réunion... ...devant un public parfois sceptique
27 modules BioHut seront placés dans l'eau du port