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Continuer à défendre l’olivier, relancer le recépage, évaluer quelles variétés conviennent le mieux à l’ouest varois : telles sont parmi bien d’autres quelques unes des ambitions des Amis de l’Olivier, une association créée en 1984, qui a tenu son assemblée générale vendredi soir Salle Jean Moulin à Ollioules.

A la Courtine, un olivier de 800 ans

Née en 1984 dans le but de recréer les oliveraies décimées par le fameux gel de 1956, cette association constituée d’oléiculteurs ou de simples particuliers est aujourd’hui forte de quelque 300 membres. Alors qu’au départ on ne dénombrait pratiquement plus que 30.000 de ces arbres légendaires à Ollioules et dans les environs, on en compte aujourd’hui plus de 150.000 ! Et ce n’est pas fini, car on continue sans cesse de nouveaux. Au milieu d’un ancêtre : un arbre de 800 ans sur les hauteurs de la Courtine.

Le cépage roi est le fameux olivier brun. Mais il possède la particularité de ne s’étendre, allez savoir pourquoi, que de La Farlède à Saint-Cyr. Les autres espèces sont le cayon, la picholine et le bouteillan..

Des olives de tout l’ouest varois

Mais l’olivier semble être un arbre capricieux, comme l’a fait remarquer Robert Bénéventi en dressant le constat que le moulin cantonal d’Ollioules n’a eu à traiter cette année que 240 tonnes d’olives au lieu du double escompté. Ce qu’ont d’ailleurs confirmé Maurice Ollivier, président du Moulin, Henri Barbaroux, vice-président, André-Louis Teyssier, trésorier. A noter que la nouvelle oliveraie de Sanary a fourni une tonne et demie d’olives.

Il faut savoir que ce moulin, dont la construction est assez récente, recueille les fruits non seulement du canton (Ollioules, Sanary, Bandol et Evenos) mais aussi ceux de Saint-Mandrier, de Six-Fours et du Revest.

Deux oliveraies expérimentales

Dans son rapport moral, le président Alain David a insisté sur deux des tâches clés de l’association, la taille et la greffe, et mis beaucoup d’espoir dans deux oliveraies expérimentales réalisées par l’association : l’une en bordure de l’autoroute (près de l’Hôtel Ibis) sur un terrain prêté et entretenu par ESCOTA, l’autre sur le versant opposé à la Castellane sur le verger Roman mis à disposition par la municipalité d’Ollioules.

Bien entendu, il a été longuement question du volume restreint de la récolte. Une explication a été avancée : la durée de la pollinisation de l’olivier étant très courte (de 2 à 3 jours), le mauvais temps a pu jouer les trouble fête. De surcroît, aucune espèce n’arrive à maturité en même temps. Parfois, cela se joue en l’espace de quelques heures !

A la place du pesticide, du simple talc

Enfin, des expériences sont menées pour évaluer quelles variétés sont les mieux adaptées de La Farlède à Saint-Cyr. Et comment lutter efficacement contre la mouche qui contamine les olives en y pondant un ver. Et miracle, ou presque, on s’est rendu compte qu’en utilisant du talc, les mouches attaquent moins car sans doute effrayées par la couleur blanche. Et ça, c’est vraiment inoffensif ! Affaire à suivre.

Dans la salle, oléiculteurs et simples particuliers passionnés pour l’emblème de la paix.