Samedi après-midi, le vernissage de l’exposition sur les 130 ans des nougats Jonquier au Couvent des Observantins a attiré les foules. Le maire a tenu à rendre hommage à cette partie intégrante du patrimoine ollioulais.
Vincent montre la fabrication du nougat noir.
Du miel, des amandes et des hommes
Du miel, des amandes, du sucre de canne... Le nougat noir se caramélise à feu vif. Le blanc au bain marie avec du blanc d’œuf. Cent trente ans que les Jonquier fabriquent de délicieux nougats. Le maire a tenu à marquer cet événement avec une exposition. Douze planches retracent l’historique de la fabrique qui est depuis cent trente ans dans les mêmes locaux, au 16 rue Nationale, et la même famille.
Une histoire de famille
Six générations : Louis Dieudonné, Jules, Victor, puis Monique, qui n’a pas eu d’enfants. Ne souhaitant pas perdre cette tradition, son neveu Bruno reprend l’affaire avec ses deux fils Vincent et Benoît. « J’ai essayé d’être infirmier, ce n’a pas marché », raconte Vincent, « et mon père m’a proposé de me joindre à lui. Je pensais m’occuper de la partie commerciale, mais j’ai été séduit par le produit… » Son frère Benoît, parti à Paris, ne tarde pas à les rejoindre. La maman, Anne, était infirmière et a intégré l’entreprise commerciale il y a un an pour s’occuper principalement du magasin. « Il ne reste plus que mon petit frère », fait remarquer Vincent. La nougaterie fonctionne avec une équipe de neuf personnes, qui s’étoffe de quelques saisonniers au moment de Noël. Alain est là depuis 15 ans, Laurent depuis 18 et Colette depuis 40 ans.
« C’est un challenge, mais une aussi belle aventure »
Samedi après-midi, ils étaient très nombreux à avoir fait le déplacement pour célébrer cette réussite familiale retracée par l’exposition, voir la démonstration de Bruno et Vincent et goûter quelques nougats… Preuve de l'importance de l'occasion, la tante Monique était présente aussi. Elle, qui a travaillé à la fabrique pendant 54 ans, nous confiait : « A l'époque, il fallait tout savoir sur chaque produit. » Anne considère elle que c’est un métier d’homme. Elle expliquait : « Il faut insérer les amandes coupées dans la longitude sans les casser à l’aide de pelles en bois. La force, mais aussi l’application et la précision sont primordiales. C’est un challenge, mais une aussi belle aventure. »
Depuis un an, le public est invité à découvrir la fabrique. Cet été, plus d’une centaine de personnes venues de toutes les régions a été accueillie chaque mardi. Une visite à ne pas manquer. L'exposition dure elle pendant un mois, jusqu'au 28 novembre de 10h à 12h et de 15h à 18h Entrée libre.