Le 27. août 2014 à 10h26
Ollioules Enseignement Rythmes scolaires : la commune a plutôt bien résolu le problème, mais…
Dès la rentrée scolaire prochaine entreront en vigueur les nouveaux rythmes scolaires décidés par le Gouvernement, posant un épineux problème tant à la fois aux communes et aux parents d’élèves. A Ollioules, la commune a su y faire face plutôt bien…, pour le moment, comme l’explique son maire Robert Bénévernti au cours d’un entretien accordé à Ouest-Var.net
A Ollioules, 800 élèves, y compris ceux de la maternelle, sont concernés par les nouveaux rythmes scolaires applicables dès la prochaine rentrée
Pour beaucoup parmi les 36.000 communes de France, la rentrée scolaire posera problème. En cause les nouveaux horaires à l’école décidés par le Gouvernement dont doivent bénéficier 1,3 million d’élèves dès la prochaine entrée.
Selon ses concepteurs, cette nouvelle organisation du temps scolaire qui a essuyé plus de critiques qu’elle n’a suscité d’enthousiasme, répondrait avant tout à des objectifs pédagogiques pour permettre aux enfants de mieux apprendre à l'école : favoriser les apprentissages fondamentaux le matin, au moment où les élèves sont les plus attentifs ; bénéficier de 5 matinées au lieu de 4 pour des temps d'apprentissage plus réguliers.
Sauf qu’entre la théorie et la pratique, il y a une marge car cette modification des horaires scolaires pose un problème financier aussi bien aux communes qu’aux parents.
A Ollioules sont concernés 800 élèves y compris ceux des classes maternelles. En revanche, les écoles privées (la Cordeille et Sainte-Geneviève) ont refusé d’appliquer le nouveau système.
« Nous estimons entre 80.000 et 100.000 € le coût pour la commune de cette mise en place des nouveaux rythmes scolaires » explique Robert Bénéventi qui ajoute : « Ce coût a pu être affiné en tenant compte de choix à minima pour le réduire ».
En ligne de mire, deux périodes : « la première année, nous bénéficierons, comme toutes les communes, du Fonds d’amorçage versé par l’Etat à raison de 50€ par élève ; mais quid pour la suite quand ce fonds sera supprimé ? »
« Il nous faudra donc attendre un an pour connaître la réalité ».
En attendant, à l’école maternelle, la commune peut compter sur un volant de personnel permettant d’assumer les heures supplémentaires en toute sécurité. Mais le problème risque de se poser en cas d’absences, une situation qui ferait grimper ipso facto le coût, « car il nous faudrait alors recruter des volets de remplacement ».
« De même, nous ignorons qu’elle serait l’utilisation faite des salles, serait-elle intensive ou non ? Par le biais de l’Association des Maires de France, nous sommes intervenus auprès du gouvernement pour demander le maintien de l’aide de l’Etat. Pas de réponse à ce jour ».
Malgré le concours du fonds d’amorçage (quelque 40.000 € pour Ollioules), la commune a recruté 6 vacataires qui effectueront 12 et 20 heures par semaine pour permettre une organisation aussi satisfaisante que possible de ces nouveaux horaires scolaires.
Cette organisation, la municipalité l’a conçue autour de trois grands principes : le moins de perturbation possible pour les enfants en les confiant à du personnel qu’ils connaissent déjà ; offrir aux parents une amplitude horaire identique à la précédente : 16h30 s’ils le souhaitent ou 18h30 en périscolaires. Et si les parents ne peuvent rechercher leurs enfants le mercredi matin, la possibilité est offerte aux élèves de bénéficier du restaurant scolaire. Après le repas leur sont alors proposées deux possibilités, soit les parents viennent les chercher, soit ils adhèrent au centre aéré où ils sont pris en charge par du personnel communal.
Comme on le constate, pour le moment, la commune s’en tire plutôt bien de cet épineux problème. « Mais » ajoute Robert Bénéventi « rien n’aurait été possible sans les enseignants car il n’était pas question d’agir contre leur avis. Il y a donc eu concertation, tous les choix ont été décidés en parfaite concertation, quelques propositions venaient même d’eux ».
Pour en assurer le financement, sans avoir recours à une augmentation d’impôts locaux (qui comptent pourtant parmi les plus bas du département), il a fallu faire des sacrifices. Et c’est ainsi que vient d’être envoyé à la trappe le contrat éducatif local et que viennent d’être renégociés certains contrats d’assurance.
« Et nous avons aussi choisi de travailler avec du personnel communal plutôt qu’avec des intervenants extérieurs » ajoute le Maire qui conclut « Nous nous sommes débrouillés pour que toutes les activités se déroulent dans le domaine scolaire. Nous avons même effectué des tests en cas d’intempéries. Nous mettrions alors à la disposition des enfants nos salles municipales ».
Une initiative qui a soulevé un tollé en France
Selon ses concepteurs, cette nouvelle organisation du temps scolaire qui a essuyé plus de critiques qu’elle n’a suscité d’enthousiasme, répondrait avant tout à des objectifs pédagogiques pour permettre aux enfants de mieux apprendre à l'école : favoriser les apprentissages fondamentaux le matin, au moment où les élèves sont les plus attentifs ; bénéficier de 5 matinées au lieu de 4 pour des temps d'apprentissage plus réguliers.
Sauf qu’entre la théorie et la pratique, il y a une marge car cette modification des horaires scolaires pose un problème financier aussi bien aux communes qu’aux parents.
800 élèves concernés à Ollioules
A Ollioules sont concernés 800 élèves y compris ceux des classes maternelles. En revanche, les écoles privées (la Cordeille et Sainte-Geneviève) ont refusé d’appliquer le nouveau système.
« Nous estimons entre 80.000 et 100.000 € le coût pour la commune de cette mise en place des nouveaux rythmes scolaires » explique Robert Bénéventi qui ajoute : « Ce coût a pu être affiné en tenant compte de choix à minima pour le réduire ».
En ligne de mire, deux périodes : « la première année, nous bénéficierons, comme toutes les communes, du Fonds d’amorçage versé par l’Etat à raison de 50€ par élève ; mais quid pour la suite quand ce fonds sera supprimé ? »
« Il nous faudra donc attendre un an pour connaître la réalité ».
Le problème risque de se poser en cas d’absence
En attendant, à l’école maternelle, la commune peut compter sur un volant de personnel permettant d’assumer les heures supplémentaires en toute sécurité. Mais le problème risque de se poser en cas d’absences, une situation qui ferait grimper ipso facto le coût, « car il nous faudrait alors recruter des volets de remplacement ».
« De même, nous ignorons qu’elle serait l’utilisation faite des salles, serait-elle intensive ou non ? Par le biais de l’Association des Maires de France, nous sommes intervenus auprès du gouvernement pour demander le maintien de l’aide de l’Etat. Pas de réponse à ce jour ».
Malgré le concours du fonds d’amorçage (quelque 40.000 € pour Ollioules), la commune a recruté 6 vacataires qui effectueront 12 et 20 heures par semaine pour permettre une organisation aussi satisfaisante que possible de ces nouveaux horaires scolaires.
L’organisation, point par point
Cette organisation, la municipalité l’a conçue autour de trois grands principes : le moins de perturbation possible pour les enfants en les confiant à du personnel qu’ils connaissent déjà ; offrir aux parents une amplitude horaire identique à la précédente : 16h30 s’ils le souhaitent ou 18h30 en périscolaires. Et si les parents ne peuvent rechercher leurs enfants le mercredi matin, la possibilité est offerte aux élèves de bénéficier du restaurant scolaire. Après le repas leur sont alors proposées deux possibilités, soit les parents viennent les chercher, soit ils adhèrent au centre aéré où ils sont pris en charge par du personnel communal.
Comme on le constate, pour le moment, la commune s’en tire plutôt bien de cet épineux problème. « Mais » ajoute Robert Bénéventi « rien n’aurait été possible sans les enseignants car il n’était pas question d’agir contre leur avis. Il y a donc eu concertation, tous les choix ont été décidés en parfaite concertation, quelques propositions venaient même d’eux ».
Concertation avec les enseignants
Pour en assurer le financement, sans avoir recours à une augmentation d’impôts locaux (qui comptent pourtant parmi les plus bas du département), il a fallu faire des sacrifices. Et c’est ainsi que vient d’être envoyé à la trappe le contrat éducatif local et que viennent d’être renégociés certains contrats d’assurance.
« Et nous avons aussi choisi de travailler avec du personnel communal plutôt qu’avec des intervenants extérieurs » ajoute le Maire qui conclut « Nous nous sommes débrouillés pour que toutes les activités se déroulent dans le domaine scolaire. Nous avons même effectué des tests en cas d’intempéries. Nous mettrions alors à la disposition des enfants nos salles municipales ».
F.K., le 27 août 2014
Sfn Media Sarl, 421 avenue des Charmettes, 83140 LE BRUSC.
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