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Le 8. mai 2015 à 19h37

Ollioules Devoir de mémoire Emotion et recueillement pour la commémoration de la Victoire du 8 mai 1945

Le 70ème anniversaire de la capitulation allemande, le 8 mai 1945 à Reims, a été commémoré à Ollioules dans le recueillement au cours d’une cérémonie patriotique empreinte de beaucoup d’émotion précédée d’un office religieux, puis d’un rassemblement devant le Monument aux Morts, rehaussé par la présence de deux délégations militaires, terrestre et maritime

Il y a 70 ans, les armes se sont tues au terme d’un conflit terriblement meurtrier. Le 8 mai 1945, à Reims, le Général allemand Keitel signait l’acte de capitulation de l’Allemagne vaincue devant le Général de Lattre de Tassigny.

Depuis, chaque année, partout en France jusque dans les villages les plus reculés de notre pays, le devoir de mémoire incite élus, associations patriotiques à se souvenir de cette date, symbole certes de Victoire et de paix retrouvée, symbole aussi de ce que les Français ont dû endurer pendant quatre années de terreur, de privations et de morts.

Honneur à ceux qui avaient écouté de Gaulle


Avec en priorité une pensée pour toutes celles et tous ceux qui avaient refusé le joug nazi en s’engageant dans la Résistance à l’appel du Général de Gaulle, en marchant dans les pas de Jean Moulin.

A Ollioules, ce 70ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945 a été commémoré avec beaucoup de ferveur par toute la population unie derrière ses élus, ses représentants patriotiques et ses porte drapeaux. Et dans cette foule, beaucoup, beaucoup de jeunes.

"Il nous faut retrouver la foi, celui de la Résistance"


Les cérémonies avaient débuté par un office religieux célébré à l’Eglise Saint Laurent par le Père Bertrand Veillon qui, dans son homélie, a invité l’assistance à se souvenir de tous ceux qui ont donné leur vie pour que notre pays retrouve paix et liberté. Il a aussi dit son inquiétude face à des événements plus récents, n’hésitant pas à les qualifier de prélude à la troisième guerre mondiale.

Et comment y faire face ? « Nous devons retrouver l’esprit qui animait celui des Français pendant la deuxième guerre mondiale, celui de la résistance. Celui du refus. Nous devons défendre nos valeurs chrétiennes, nous devons retrouver le chemin de la foi… »

Un cortège à travers la ville


Après s’être rassemblé sur le parvis de l’Hôtel de Ville, le cortège, précédé par la Lyre Provençale, un détachement du GTM et un autre de la garde d’honneur de la Préparation Militaire Marine Nationale de Toulon, prenait le chemin du Monuments aux Morts à travers les rues du village, cortège conduit par Robert Bénéventi, Maire d’Ollioules entouré des membres du Conseil Municipal, de Mme Vitel, représentant Philippe Vitel, député de la circonscription, de Clara Pain, Maire du Conseil Municipal des Jeunes, du Capitaine de Frégate Dominique Thenot, représentant le délégué militaire départemental, le Colonel Reinbold, commandant le GTM, Huguette Espinasse, Principale du Collège les Eucalyptus, Mélanie Romanello, Miss Ollioules et sa dauphine Eva Kabteni…

Lecture des messages de la Victoire


Sous la houlette de Jacques Thimoléon, maître de cérémonie, Mr. Decimo, ancien de Rhin et Danube, Mr. Mathieu, du Souvenir Français, Claude Schmitt, président des Anciens Combattants de la Résistance, plusieurs « ordres du jour » émanant du Général de Lattre de Tassigny ou d’autres messages ont été lus. Parmi les plus émouvants, ceux de trois élèves du Collège les Eucalyptus qui ont évoqué les souvenirs de leurs grands parents quand la Milice faisait régner ses menaces, quand le village était privé de tout, quand le peu qui restait faisait l’objet de pillages…

Et au milieu de ces jeunes prêts à transmettre ce devoir de mémoire, quelques anciens, quelques témoins de cette époque maudite…

De nouveaux nuages noirs sur notre cvilisation


Pour Robert Bénéventi, Maire d’Ollioules, ce devoir de mémoire s’impose d’autant plus que de nouvelles menaces pèsent sur nos libertés, notre démocratie. Il a cependant rappelé auparavant que la capitulation le 8 mai 1945 de l’Allemagne a mis un terme, en Europe, à cinq années de cauchemar et de barbarie, « cinq années les plus cruelles de l’Histoire de l’Humanité ».

Le Maire a, bien entendu rendu, hommage au Général de Gaulle « visionnaire en homme d’honneur d’une victoire certaine» ainsi qu’au « courage des étudiants du 11 novembre 1940 qui répondaient à l’engagement des Français Libres » présents tous touts les fronts…Ce même hommage, il l’a rendu également aux Français libres engagés hors de nos frontières « qui ont permis à la France d’être présente lors de la reddition allemande à Reims. Ce sont des Français qui donnent aujourd’hui tout son sens à la capitulation définitive de l’Allemagne nazie, le 8 mai 1945.

Le passé comme terreau de paix et d'avenir


Et le Maire de conclure sur cette note d’espoir : «  Tout cela s’est passé il y a plus de 70 ans, chaque année nous commémorons ce souvenir. Chaque année », l’émotion est intacte. A tous eux qui ne se sont jamais résignés, mais abdiqué, qui espéraient la liberté, aux hommes qui se ont battus, à ceux qui sont tombés, aux autres qui ont enduré tant d’épreuves, combattu avec tant d’abnégation, nourri d’espoir, à toutes celles et ceux grâce auxquelles l’humanité a pu croire de nouveau en son destin, nous rendons, aujourd’hui, l’hommage qu’ils méritent ».

Au terme de son intervention, le Maire a ensuite convié l’assistance au vernissage d’une exposition consacrée au thème « d’une guerre à l’autre » proposée par Jean Landré, une exposition si importante que nous y reviendrons dans un prochain article.

F.K., le 08 mai 2015

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