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Le 24. avril 2016 à 16h29

Ollioules Déportation « Qu'y a-t-il de plus triste qu'un train ? »

Une cérémonie empreinte de beaucoup d'émotion a marqué la participation de la Ville d'Ollioules à la Journée Nationale du Souvenir des Victimes et Héros de la Déportation qui s'est déroulée dimanche matin devant le Monument aux Morts en présence de Robert Bénéventi et de ses élus, toutes tendances confondues, des associations patriotiques, d'un détachement des Sapeurs Pompiers, de Miss Ollioules et du conseil municipal des jeunes. Et bien sûr sous les accents de la Lyre Provençale sous la baguette de Thomas Righi.

D'un bout à l'autre, une même émotion, d'une génération à l'autre, à l'évocation de tant de douleurs...

D'un bout à l'autre, une même émotion, d'une génération à l'autre, à l'évocation de tant de douleurs...

Qu'y a-t-il de plus triste qu'un train ? » se demande Primo Levi, cet écrivain italien et juif, l'un des survivants de la Shoah, rescapé d'Auschwitz, qui publie, dans les années 80 un Essais « I sommeri e i salvati » paru chez Gallimard sous la traduction de « Les naufragés et les Rescapés ». Au-delà d'un réquisitoire, c'est aussi un appel à réfléchir.
En cette journée décernée , il convient d'en citer quelques lignes qui résument toute l'horreur nazie :
« Qu'y a-t-il de plus qu'un train qui part vers l'inconnu, bien lancé sur ses rails ?
Qu'y a-t-il de plus triste que des wagons surchargés d'hommes et de femmes que n'attend pas la joie des vacances, mais l'enfer de la déportation ?
Qu'y a-t-il de plus triste que de mourir broyé après un long voyage ?

Le Maire a rendu hommage à toutes ces victimes"


En présidant cette cérémonie du souvenir, soigneusement orchestrée par Jacques Thimoléon, maître de cérémonie, Robert Bénéventi était sur la même ligne d'onde que cet écrivain, rendant ainsi hommage aux déportés, à leurs souffrances, à leur courage et aussi à leur héroïsme. N'oubliant non plus, que sans le concours des alliés, ces monstruosités auraient continué « avec la complicité servile du Gouvernement de Vichy ».

La Shoah nous a interpellé


Mais si le propos de Robert Bénéventi rappelait de mauvais souvenirs de notre histoire nationale avec cette abominable complicité avec les nazis, il se voulait aussi optimiste quant à l'avenir, car s'adressant à la jeunesse à laquelle, il lui demande de reprendre le flambeau dans le but de construire l'Europe sans pour autant oublier le passé, et le faire en toute fraternité.

F.K., le 24 avril 2016

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