Le 17. juin 2016 à 16h31
Ollioules
Culture
Le patrimoine archéologique de la Ville à l'honneur, ce week-end
C’est à un voyage dans le temps jusqu’aux époques médiévales et protohistoriques que la Ville d’Ollioules convie ses visiteurs ce week-end. Ce samedi 18 juin et ce dimanche 19 juin, Ollioules met en valeur son patrimoine archéologique en collaboration avec le Centre archéologique du Var et le Groupe de Recherches du Patrimoine Ollioulais à travers des visites guidée.
Quatre rendez-vous sont ainsi proposés : au château féodal, au local Bottin-Layet, au local du GRPO et à la Courtine.
Dans les vestiges du château féodal
Du château, il ne reste certes que des ruines, mais la visite du site ne manque pas d’intérêt. La construction de cette forteresse ayant appartenu aux Comtes de Vintimille remonte à 1044.
C’était un bastion stratégique, situé au débouché des Gorges d’Ollioules, sur une hauteur bordant la Reppe, permettant de surveiller la plaine au sud et de contrôler ainsi le passage des Gorges au nord. Visite libre et en toute sécurité samedi et dimanche de 10 heures à 18 heures. Le public découvrira des panneaux explicatifs permettant de comprendre les différents états de construction du château. Accès déconseillé aux personnes à mobilité réduite.
L'oppidum celto ligure
Quant à l’oppidum celto ligure de la Courtine, il avait fait l’objet de fouilles entreprises au XXème siècle par Casimir Bottin et Jean Layet, fouilles poursuivies plus tard par Françoise Brien et Henri Ribot sous l’égide de la Direction Régionale des Antiquités et du Centre Archéologique du Var.
Ces fouilles ont permis la découverte d’objets tels que céramiques et monnaies. Ils sont rassemblés à l'Espace Bottin-Layet (2, Traverse du Lançon) : ouvert samedi 18 juin et dimanche 19 juin de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures. 9 heures
Visite guidée à la Courtine, dimanche à 9 heures
Dimanche 19 juin est proposée par la Ville d'Ollioules une visite guidée sur le site de l'oppidum de la Courtine (limitée à 25 participants). Départ à 9 heures sur le parking de Châteauvallon, Scène Nationale. Prévoir des chaussures de marche, boisson et protection contre le soleil. Balade facile. Inscription obligatoire au 04 94 30 41 02
Quant au local du G.R.P.O. ( en face de l'église, rue Baudin) : exposition de la collection archéologique issue des fouilles du château féodal. Ouvert au public le 18juin de 10h à 12h et de 14h à 18h, le 19 juin de 10h à 12h.
Un véritable trésor
De tous ces rendez-vous, celui concernant les trésors archéologiques collectés sur l'oppidum de la Courtine, est de loin le plus important.
Pendant des siècles, nul ne s’était préoccupé de ce site, même si les habitants du village ont toujours compté les ligures de la Courtine parmi leurs ancêtres. Il a fallu l’esprit curieux d’un Notaire passionné d’archéologie, Me Jean Layet, dont la propriété familiale se trouvait tout près de Châteauvallon, juste en dessous de l’oppidum, pour tenter d’en savoir un peu plus sur ces mystérieux aïeux.
Grâce à l'obstination de deux chercheurs amateurs
Dans les années 40, en compagnie d’un autre mordu d’archéologie, Casimir Bottin, receveur des Postes à Ollioules, Jean Layet se mit à fouiller scrupuleusement le sommet de la Courtine pour y découvrir, au fil des ans, de nombreux objets. Après la disparition du Notaire, le Centre Archéologique du Var reprit les fouilles en 1984 jusqu’en 1989. Tous les objets furent réunis et se trouvent aujourd’hui exposés au Local Bottin – Layet (Traverse du Lançon)
Tous? Pas tout à fait.
Une meule vieille de deux mille ans
Il y a deux ou trois ans, dans leur propriété les héritiers de Maître Layet découvrirent un carton oublié depuis quelque 70 ans contenant des objets soigneusement enveloppés dans du papier journal. Tout de suite, grâce aux annotations, ils comprirent qu’ils provenaient du site de la Courtine. Et ce trésor, ils l'ont offert à la Ville d'Ollioules qui l'a aussitôt mis sous abri au Local Bottin-Layet
Ce petit trésor archéologique vieux de plus de deux mille ans est constitué d’une magnifique meule qui servait à moudre le grain, de pièces de monnaie, de minuscules aiguilles, de notes détaillées, d’éditions très rares consacrées à l’histoire d’Ollioules…
F.K., le 17 juin 2016