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Le 8. janvier 2015 à 13h33

Ollioules Attentat Charlie Hebdo Solidarité, émotion et beaucoup de larmes…

Les Ollioulais ont répondu en masse à l’appel de la Municipalité pour rendre hommage ce jeudi à midi devant l’Hôtel de Ville aux victimes du lâche attentat commis mercredi matin dans la salle de rédaction de notre confrère Charlie Hebdo au cours duquel 12 personnes, dont 10 journalistes et 1 policier, ont trouvé la mort.

Robert Bénéventi, Maire d'Ollioules, pendant son intervention : "Cet attentat est un acte de guerre, nous devons tous être solidaires"

Robert Bénéventi, Maire d'Ollioules, pendant son intervention : "Cet attentat est un acte de guerre, nous devons tous être solidaires"

Au-dessus du fronton de l’Hôtel de Ville, le drapeau est en berne. Sur la place Jean Jaurès, noire de monde en ce jeudi 8 janvier, des larmes coulent. Au milieu d’un silence impressionnant qu’illumine cependant un soleil radieux. Ca et là, sont brandies des affichettes « Je suis Charlie », en caractères noirs sur fond blanc.

Il n’est pas midi, et déjà la foule s’est agglutinée devant l’Hôtel de Ville, se mêlant aux élus, tous réunis dans un même élan de solidarité, dans une même peine, majorité et opposition, PS et FN, ils sont tous là aux côtés des associations, des sapeurs pompiers, du CCFF…

Le Maire :"c'est un acte de guerre"


L’émotion est à son comble dès les premiers propos de Robert Bénéventi, maire de commune qui brandit une affichette « Je suis Charlie, je suis Policier » :
« Nous sommes tous choqués et émus par ce qui vient de se passer et qui touche au cœur de la démocratie et de la liberté. Cet attentat n’est pas le fruit du hasard, c’est un acte de guerre ! »

"Une agression contre la liberté"


Et le Maire d’ajouter que « nous devons être conscients qu’il s’agit-là d’une agression à la liberté de la Presse, sans laquelle la liberté tout court n’existerait pas » quand bien même on ne partage pas forcément la ligne éditoriale d’un organe de presse. Et de citer cette réflexion attribuée à Voltaire « Monsieur, je ne partage pas vos idées, mais je me battrai pour que vous puissiez continuer à les défendre ».

Le refus de l'amalgame


Cependant, le Maire d’Ollioules se refuse à toute idée d’amalgame, considérant que la notion de Vivre Ensemble à Ollioules doit demeurer une ligne de conduite pour tous. Et de conclure : « Nous devons dire non à l’apologie du crime, nous avons la nécessité de respecter les lois de la République. Et si sur l’affiche Je suis Charlie j’ai fait ajouter Je suis Policier, c’est parce qu’il faut rendre hommage non seulement aux journalistes victimes de leur engagement, mais aussi aux Policiers qui veillent sur notre sécurité et en paient parfois le prix fort ».
A midi pile, vont alors retentir les sirènes, suivies d'une minute de silence.
Quant aux voeux du Maire à la population prévus ce samedi, ils auront certes lieu, mais risquent d'être modifiés en raison des circonstances.

F.K., le 08 janvier 2015

Autres photos:

La foule s'est agglutinée sur la place Jean Jaurès
La foule s'est agglutinée sur la place Jean Jaurès