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Le 6. août 2014 à 17h03

Ollioules Animations Jazz : nostalgie, quand tu nous tiens...

Le jazz, celui des années 40, était roi, mardi soir sur la place Jean Jaurès où la foule des grands jours était venu écouter et applaudir le Denis Gautier Big Band, un ensemble de quinze musiciens qui ont su créer une ambiance tout à fait Glenn Miller

Trompette solo et chef d'orchestre du BigBand, Denis Gautier et ses quinze musiciens ont fait rêver les nostalgiques du jazz des années 40

Trompette solo et chef d'orchestre du BigBand, Denis Gautier et ses quinze musiciens ont fait rêver les nostalgiques du jazz des années 40

Soixante dixième anniversaire de la libération de notre pays oblige, la soirée jazz proposée mardi soir place Jean Jaurès par le Comité Officiel des Fêtes avait un air plutôt rétro, au sens noble du terme, avec, devant leurs pupitres style orchestre Glenn Miller, des musiciens revêtus d’uniformes américains (sans oublier le calot si typiquement yankee) et des standards non moins typiques des années 30 et 40 quand la plupart des spectateurs présents n’étaient pas nés. Mais qu’importe, l’essentiel, c’était de plonger dans le bonheur de ces musiques qu’apportaient alors nos libérateurs à tous ceux qui sortaient du cauchemar nazi qu’ils venaient d’endurer pendant cinq longues années de souffrances, de privations, d’humiliations…

Une musique qui rappelle le temps de la liberté retrouvée


Ces musiques là avaient un goût de renouveau, de liberté retrouvée, de joie ; ces musiques là venaient de l’autre côté de l’atlantique d’où était venue aussi la libération tant espérée.

Les jeunes générations ignorent combien ces mélodies ont marqué les esprits, en août 1944, même s’ils en apprécient les rythmes et l’allégresse qu’elles génèrent. Il y a 70 ans, avec la liberté et la paix retrouvées, les français découvraient Glenn Miller, Dizzy Gillepsie, Duke Ellington, Count Basie…

L'univers des années 30, 40...


C’est tout cet univers nostalgique que Denis Gautier, à la tête de son Big Band, a su recréer, mardi soir, devant des centaines et des centaines d’Ollioulais, ravis, conquis à la fois par l’exceptionnel talent des musiciens et de leur chef, merveilleux trompettiste solo, et par le répertoire qui a fait la part belle aux grands succès jazziques des années 30 à 40 avec des hommages appuyés à Glenn Miller, Benny Goodman, Claude Nougaro, Arthur Hamilton, Ray Ventura…Avec aussi d’autres moments forts créés par un danseur à claquettes et une chanteuse que n’aurait pas reniée Ella Fitzerald (if you can’t it, love and kisses, cry me a river, you have to swing…) Précisément, Denis Gautier nous a entraînés dans quelques bien beaux swings après avoir réveillé la mémoire de beaucoup de spectateurs présents charmés aux accents de « in the mood », « tuxedo junction », « moonlight serenade », « night and day », « autour de minuit », « douce ambiance », « que reste-t-il de nos amours ? », « september in the rain »…

Un ensemble créé il y a vingt ans


Créé il y a vingt ans, cet ensemble dont toutes les tournées suscitent un succès d’affluence, porte la marque de son maître, Denis Gautier, musicien de grand talent et d’une rigueur exemplaire dont les arrangements respectent l’esprit des compositions originales (en y ajoutant d’ailleurs quelques œuvres personnelles) : c’est du rythme à l’état pur, beau et précis qui fait chanter à l’unisson trombones, trompettes et saxos, c’est un répertoire qui plaît à tout le monde, c’est la mémoire du jazz d’il y a 70 ans. Et cela rappelle de bien beaux souvenirs après quelques années plutôt terribles…

F.K., le 06 août 2014

Autres photos:

Parmi la foule des spectateurs, Robert Bénéventi, Maire d'Ollioules aux côtés d'Annick Buisson-Etienne, déléguée au Patrimoine Dans le plus pur style Glenn Miller
Parmi la foule des spectateurs, Robert Bénéventi, Maire d'Ollioules aux côtés d'Annick Buisson-Etienne, déléguée au Patrimoine