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Dans les dix prochaines années, on ne s’attend pas à une révolution de l’urbanisme à Ollioules. Ni à une explosion démographique. C’est ce qui ressort du diagnostic dressé par des experts d’un bureau d’études consultés par la municipalité en vue d’élaborer le Plan Local d’Urbanisme, une sorte de projection sur l’avenir du village à l’horizon 2025

Plus besoin de surface minimale pour construire

En préambule de cette présentation, Robert Bénéventi, Maire d’Ollioules, a rappelé qu’au cours des dernières années et, par conséquent, d’une succession de gouvernements, plusieurs lois ont contraint les communes à modifier leurs plans et à s’y adapter au fur et à mesure. La dernière en date, la loi ALUR (Accès au Logement et à un Urbanisme Rénové) due à Cécile Duflot a non seulement bouleversé le Code de l’Urbanisme mais contraint les Maires à réviser de A à Z leurs projets puisque cette loi supprime deux outils : la taille minimale des parcelles et les coefficients d’occupation des sols (COS). Elle privilégie aussi l’utilisation de règles de hauteurs, de gabarit, de volume, d’emprise au sol ou d’implantation par rapport aux limites séparatives.

Le carcan de la Loi Duflot

« Désormais, il n’y a plus de POS, mais quatre zones très réglementées» explique le Maire en détaillant ces dernières : une zone architecturale et environnementale, une zone d’aménagement à urbaniser ultérieurement, une zone agricole et une zone naturelle ».

C’est donc dans le carcan de la Loi Duflot que doivent évoluer les perspectives d’urbanisation des communes. Pour Ollioules, le problème s’avère un peu moins aigu puisque selon les experts la démographie ne saurait progresser guère plus de 600 âmes au cours des dix prochaines années. Néanmoins, les contraintes de la loi sont telles que bien des projets initialement prévus ne pourront être réalisés, faute de terrain constructible.

Objectifs en accord avec ceux du PADD

Cependant, les objectifs proposés par le PLU répondent à ceux du PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durables), tels qu’ils ont été exposés par Julien Bertrand, directeur du bureau d’Etudes qui avait à ses côtés Frédéric Duval, Directeur Général des Services d’Ollioules, Jean-Michel Huet, 1er adjoint au Maire, Ginette Audigier, adjointe à l’Urbanisme, Robert Bénéventi, Maire et Céline Rongieras.

Parmi ces objectifs figurent la préservation et la valorisation d’un environnement de qualité et cadre paysager remarquable (notamment la protection de la Reppe), valorisation de la filière agricole (vigne, pastoralisme…), développement raisonné des énergies renouvelables, incitation des consommateurs à se tourner vers les circuits courts et à la production locale, valorisation du patrimoine, renforcement de l’attractivité résidentielle (avec, entre autres, la rénovation des logements anciens) et réalisation de logements adaptés aux besoins et aux ressources de tous et permettant la mixité, maintien et développement d’activités économiques et commerciales par une valorisation des entrées de la ville et le renforcement de l’activité touristique et de l’hébergement, le développement de pistes piétonnes et cyclables, le développement d’une offre de stationnement diversifiée…

Enquête publique en 2015

Reste à présent à définir un calendrier. Interrogé à ce sujet, le Maire a répondu qu’en raison de l’importance de ce dossier, mieux valait agir sans précipitation « car je ne veux léser personne » ? En fait, le projet du PLU pourrait être arrêté en novembre prochain et l’enquête publique pourrait débuter dans les premiers mois de 2015.

Le public était venu très nombreux