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Le 16. décembre 2015 à 09h12

Ollioules Aménagement L'agriculture, grande gagnante du nouveau P.L.U.

C'est devant une salle des fêtes archi comble que Robert Bénéventi, maire d'Ollioules et Ginette Audigier, adjointe à l'urbanisme, ont prsenté, mardi soir, la toute dernière mouture du Plan Local d'Urbanisme qui fournit les clés d'aménagement de la commune pour les dix prochaines années. Une certitude, on ne prévoit pas une augmentation spectaculaire de la population (pas plus de 1.700 personnes), on veut privilégier l'agriculture et on s'attache à préserver au maximum les quelque 540 sites naturels et historiques.

Le Plan Local d’Urbanisme est le nouveau document d’urbanisme des communes instauré par la loi Solidarité Renouvellement Urbain du 13 décembre 2000. Si, comme l’ancien Plan d’Occupation des Sols, il fixe les règles de constructions et d'utilisation du sol, il définit surtout les orientations d'aménagement de la ville pour les 10 années à venir dans un objectif de développement durable.

Un travail de longue haleine


Afin de tenir compte de l’évolution réglementaire et institutionnelle de la procédure d'élaboration des Plan Local d'Urbanisme, la commune d’Ollioules a, en juillet 2009, missionné une équipe d’urbanistes pour l’accompagner dans la démarche. C’est un travail à long terme qui s'est engagé et auquel la population a été associée.

C'est ce qu'a expliqué le Maire en préambule de la présentation publique de cette dernière version du PLU, précédée en l'espace de cinq ans de pas moins de huit réunions publiques et débats divers.

"Il a fallu tenir compte des lois nouvelles"


« Et à fur et et à mesure que nous avancions, étaient votées de nouvelles lois dont il a fallu tenir compte : loi ALUR, loi Macron... » a expliqué Robert Bénéventi devant le nombreux public au premier rang duquel une grande partie des membres du conseil municipal.

« Partant de ce constat et des enjeux qu’il peut faire émerger, notre travail s'est poursuivi pour définir les grandes orientations de développement et les traduire dans le PLU : favoriser un urbanisme économe en ressources foncières et énergétiques, préserver la biodiversité en protégeant les espèces et les habitats, en rendant l'agriculture durable et en préservant la ressource en eau et enfin, en maîtrisant les risques.

Une étude confiée au bureau Citadia


Le projet du PLU a été confié à Citadia, un bureau d'études spécialisé dans l'urbanisme dont le directeur, Julien Bertrand, a détaillé les différents éléments très techniques et complexes qui s'articulent autour d'une dizaine de typologies.

On en retiendra que le patrimoine tant naturel (les massifs boisés du Gros Cerveau, de Châteauvallon...) que bâti (« le patrimoine très riche auquel la ville doit son identité ») sera préservé au maximum, l'urbanisme sera très maîtrisé avec un mot d'ordre récurrent : veiller sans cesse à la perméabilité du sol.

Réhabilitation de l'ancien


Par conséquent, pas de « bétonnage », mais quelques constructions nouvelles (avec 30% de logements sociaux pour favoriser la mixité) sur les 2 hectares disponibles à la Panagia, à la Castellane, à Cacoye, Montauban et dans le secteur de l'avenue Jean Monnet. Et aucune construction dépassant 7 mètres de haut. Bien entendu on continuera également à réhabiliter les logements anciens. Une précision cependant : Ollioules fait partie des communes concernées par la taxation du foncier non bâti.

Les zones agricoles et naturelles augmentent de 275 hectares


Dans ce plan ont été intégrés un certain nombre de risques tels que les inondations de la Reppe, les mouvements de terrains (colline Saint Laze), servitudes pyrotechniques du quartier Quiez.

En définitive, avec le passage du POS au PLU, l'agriculture (zone A) sort gagnante en passant de 338 hectares à 429 hectares, la zone naturelle (zone N) passant de 712 hectares à 896 hectares, soit, pour les deux, une augmentation de 275 hectares !
Quant à la zone urbaine (zone U) elle passe de 406 hectares à 682 hectares), la zone à urbaniser (AU) de 161 à...17 hectares.

Extensions très limitées de l'urbanisation


En clair, ce projet se traduit par des extensions très limitées de l'urbanisation et un abaissement important des zones d'urbanisation future. Bref, on l'aura compris, Ollioules, dans les dix ans à venir, restera ce qu'il est, un beau village provençal sans grand chamboulement urbanistique ni démographique. Et c'est tant mieux.

F.K, le 16 décembre 2015

Autres photos:

Le Maire aux côtés de son adjointe à l'urbanisme
Le Maire aux côtés de son adjointe à l'urbanisme