Musique pour consort de violes du XVIe et XVIIe
siècle à l’Eglise Saint Pierre du Brusc

Concentrés, transcendés, animés, ainsi étaient les 5 musiciens venus offrir ce joli moment à l’Eglise St. Pierre du Brusc. Michel J. Rada Igish, Isabelle Haro, Chantal Bäumler, Alain Meyer et Mireille Collignon sont parvenus à emmener les nombreux spectateurs dans un univers doux et gracieux. L’Eglise devenait le lieu idéal pour accueillir ses sonorités apaisantes qui renvoyaient chacun à soi, un magnifique moment de grâce. Le public était comblé par l'interprétation des musiciens.

« C’était une musique aristocratique à l’époque de la Renaissance, et la viole, comme de nombreux autres instruments ont ensuite disparu ». La particularité de ce noble instrument est d’offrir « un son raffiné, qui ne peut s’écouter que dans des grandes salles ou à l’extérieur. C’est une musique à jouer dans un cadre intimiste avec une bonne acoustique. La viole n’est pas comme le violon, on n’en joue pas dans les orchestres », nous expliquait avec précision et humilité Alain Meyer, basse de viole, et luthier de métier.

Ce type de manifestation est moins médiatique qu’un concert des Voix du Gaou. Pourtant l’Eglise affichait pratiquement complet. Les musiciens offraient également une approche pédagogique de cette musique afin de donner au public la possibilité d’apprécier à sa juste valeur la subtilité du répertoire. Alain Meyer nous disait qu’il y avait de la fantaisie dans la musique religieuse et que le répertoire est très vaste. Le public a ainsi pu écouter des compositions de Giovanni Coperario, Alfonso Ferrabosco II, John Dowland, Christopher Tye, Henry Prucell, Thomas Lupo et Samuel Scheidt.

Petite présentation de la viole de gambe

La viole de gambe est un instrument de musique à cordes et à frettes joué à l’aide d’un archet, cet instrument n’est pas uniforme, il existe plusieurs tailles. On parle d’un instrument de la Renaissance, apparu dans les milieux aristocratiques, la viole de gambe eut un rapide succès, avec de nombreux traités et des luthiers célèbres qui contribuèrent à sa renommée.

Pourtant cet instrument disparut peu à peu avec l’apparition du violoncelle et la multiplication des concerts dans les grandes salles. La viole de gambe a été remise au goût du jour au XXème siècle, grâce notamment à Wieland Kuijken et Jordi Savall. Pour les curieux, rien de mieux que de discuter avec les membres de l’association Matriochka, très experts dans le domaine.

Bientôt la fin des Nuits Musicales

Il ne reste plus que le « concert de l’escalier » (violencelle) à la Bastide Galitzine qui se déroulera le vendredi 21 août à 20h30. Le public aura été de nouveau au rendez-vous cette année, avec des pics d'affluence, notamment mardi avec "le piano symphonique à quatre mains" qui a attiré 150 personnes. Des membres de l'association nous disaient que les gens étaient venus de loin pour voir jouer Jeanne Bon-Rougier et Catherine Chaufard ce mardi. Un succès mérité et emprunt de la marque de Jean-Charles Rougier, aujourd'hui décédé et initiateur de ces Nuits Musicales. Il semble que cet homme décrit comme « chaleureux, généreux, talentueux et charismatique » manque beaucoup aux membres de l'association. Heureusement, sa femme et son fils ont poursuivi l'aventure de ces Nuits Musicales pour notre bonheur. Il est à préciser que les artistes conviés viennent en toute amitié pour l’association Matriochka, sans aucune rétribution.

Information de dernière minute : L’association Matriochka vient de nous faire part que le « Concert de l’Escalier » prévu ce soir 21 août à 20h30 vient d’être annulé.

L'équipe dynamique de l'association Matriochka