Gérard Loridon, une vie dédiée
au monde sous-marin

Gérard Loridon est une figure bien connue du Brusc à Sanary, il fut un des premiers à réaliser des travaux sous-marins dans la région en scaphandre autonome. Dans son livre « Le scaphandrier du Brusc », il retrace son parcours au travers d’anecdotes, qui replongent le lecteur dans le Brusc des années 50.

De 1954 à 1957, il effectue son service militaire en tant que plongeur au GERS (Groupe d’Etudes et de Recherches Sous-marines). Il servira notamment sous les ordres du commandant Tailliez et plongera plusieurs fois avec Frédéric Dumas dans le cadre de missions d’essai de matériel militaire.

En 1968, Il fonde une entreprise de travaux publics sous marins (Ce fut la première entreprise créée dans la zone des Négadoux à Six-Fours). Il emploiera jusqu’à 25 plongeurs. Dans les années 90 il se lance dans la prospection archéologique sous-marine et découvrira notamment des débris d’objets très anciens à proximité du port du Rouveau. Les archéologues Jean-Pierre et Anne Joncheray expliciteront cette découverte comme des tuiles Massaliètes datant du IVe siècle av J.C.

Les débuts du Musée Frédéric Dumas

L’idée prend forme dans l’esprit de Gérard Loridon en 1993 lorsqu’il découvre un musée du Scaphandre à Espalion dans l’Aveyron, dirigé par Lucien Cabrolie. De retour à Sanary, il évoque l’idée d’un musée de la plongée avec le fameux historien de Sanary, Barthélemy Rodger. Sanary était dans les années 30 un haut lieu de la chasse sous-marine, Frédéric Dumas, Lemoigne, Augier, Wegel « y traquaient le poisson ». D’autre part le commandant Cousteau a vécu à Sanary, Paul Dubois y a inventé et fabriqué le masque Squale. Le passé de Sanary lui permettait de devenir légitimement la cité historique de la plongée.

Après un état des lieux, et la présentation du projet au maire Ferdinand Bernhard, il fut décidé que la Tour Romane, remis en état par la municipalité, accueillerait « le musée Frédéric Dumas ». Gérad Loridon tient à souligner, que le musée n’aurait pu voir le jour et continuer à se développer sans le soutien de Ferdinand Bernhard.

C’est en novembre 1994 que l’association est créée, avec le soutien actif de Pierre Chazal, à l’époque adjoint à la culture, et des adjoints et amis plongeurs de Gérard Loridon, tel que Jean Brondi et Marc Duplan. Les premières pièces reçues vinrent des familles Dumas et Sérénon, à savoir détendeurs, palmes, masques…

L’aventure pouvait ainsi débuter, avec de multiples manifestations, comme « l’art bleu » inventé par Pierre-Yves Le Bigot, ancien pilote du sous-marin de l’Ifremer. Gérard Loridon nous décrit l’art bleu comme « Le salon des arts appliqués du monde sous-marin ». En 2006 sera inauguré le carrefour des Mousquemers devant l’Esplanade Frédéric Dumas à Portissol. Les Mousquemers désignant Frédéric Dumas, Jacques-Yves Cousteau et le commandant Tailliez. C’est en 2007 que Gérard Loridon quitte le conseil d’administration du musée pour se consacrer à d’autres activités.

Partage des collections entre La Tour Romane
et le Musée Frédéric Dumas

En 2006 le musée Frédéric Dumas est étendu à la salle Maurice Fargues (rue Lauzet-Aîné). Cette salle présentant de meilleures conditions pour la conservation des collections, c’est là que sont transférés la plupart des objets du musée, on peut y trouver entre autre le premier appareil photo sous-marin, les premiers détendeurs, les fusils sous-marins de Frédéric Dumas. La Tour Romane, quant à elle, continue à abriter les objets archéologiques sous-marins.