En début d'année nous vous avions parlé de ce passionné de voile qu'est Orion Martin (voir notre article du 21 janvier) mais ce garçon modeste nous avait caché qu'il était l'un des espoirs de la voile française. Seulement voilà: son tout récent titre de champion d'Europe décroché à Travemünder Woche en Allemagne, dans les eaux glacées de la Baltique, et son prochain départ pour la Chine où il tentera de décrocher le titre mondial l'obligent à sortir de l'ombre, d'autant qu'il a besoin d'être soutenu pour cette prochaine entreprise :"la fédération française de voile a une politique dirigée vers les espoirs plutôt qu'en faveur des barreurs confirmés! Et je dois donc, avec ma co-équipière Charlotte Illiard, me débrouiller pour pouvoir aller disputer mes chances du 15 au 30 août en Chine à Weihai, une ville portuaire du nord-est de la province du Shandong.."
Se débrouiller, cela signifie trouver près de 3.000 € pour payer le voyage, l'inscription, la location du bateau, l'hébergement en camping et la restauration. Sa co-équipière, une ravissante tropezienne de 20 ans licenciée à l'Union Sportive de Saintè-Tropez, a trouvé auprès de sa ville le soutien nécessaire mais Orion est loin d'avoir bouclé son budget et a sollicité en catastrophe l'aide de la ville de Six-Fours et du Conseil général. Heureusement, il a derrière lui son cher Yacht-club de Six-Fours, le club où ce Lyonnais d'origine a fait son apprentissage dès l'âge de 11 ans sous l'aile protectrice de Romain Bottex, l'actuel directeur de la base nautique: "Ce club, je l'ai connu lorsque mes parents sont venus habiter dans la région pour des raisons professionnelles. Avec mes deux frères Loïc et Antoine, nous avons tout appris ici depuis mon initiation sur l'un de ces Dragoon. Et, ces quatre dernières années, les dirigeant me soutiennent pour me permettre de disputer des épreuves nationales ou internationales."
Orion et Charlotte feront partie des trois équipages français sélectionnés pour ces championnats du monde qui se dérouleront du 15 au 30 août. Ils ne seront pas tous seuls : les semi-finales réuniront 170 bateaux répartis en deux poules et la finale se déroulera sur quatre jours pour les 65 meilleurs des deux poules. Pour Orion, les Australiens semblent favoris mais les Français pourraient créer la surprise. On croise les doigts pour que le proche avenir lui donne raison.

Le jeune barreur est toujours resté fidèle à son club de Six-Fours