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La colère gronde, mais silencieusement, la révolution n'aura pas lieu demain au Brusc. Mais, par contre, les sujets d'énervement sont multiples parmi les différentes associations de plaisanciers, et certains électrons libres militent encore et toujours pour garder une image authentique du Brusc.
L'association des pointus Lou Capian a souhaité manifester symboliquement son mécontentement en bâchant certains de ses pointus. Jo Fornassari nous a expliqué le pourquoi: "l'histoire de l'APPB nous a mis en colère, on ne veut pas que l'aire d'entretien disparaisse mais on ne comprend pas non plus pourquoi cela n'a pas été dénoncé avant. J'ai rencontré tous les protagonistes, ainsi que toutes les associations de plaisanciers pour discuter de ce sujet. J'ai aussi rencontré les patrons de Bruno Plaisance qui m'ont donné également leur version". Ce qu'il en ressort est ceci: Jo Fornassari ne conteste pas le droit de Bruno Plaisance d'exercer son métier et du contrat qui le lie à Ports Toulon Provence, mais il s'interroge plus sur le bienfondé de ce contrat: "mais maintenant c'est trop tard, il aurait fallu se mobiliser avant, d'autant plus que, d'après ce que j'ai compris, l'APPB avait eu connaissance de ce risque, c'est dommage. Je ne sais pas si la pétition va changer grand chose, mais on a voulu se solidariser à notre manière pour montrer qu'on ne pourra plus entretenir nos pointus comme il le faut. Avant je pouvais laisser mon bateau une à deux semaines sur l'aire d'entretien, et même si Bruno Plaisance propose certains tarifs préférentiels, cela ne suffira pas au niveau de la durée nécessaire pour l'entretien. Tout le monde est content de voir des pointus sur la lagune, mais si on nous enlève tout moyen pour les entretenir ou les sortir, à quoi bon?"
En bonne nouvelle la commune a obtenu une nouvelle AOT de 5 ans sur la lagune, et désormais le président souhaite que la question des pontons flottants avance: "on a fait une visite avec Paule Zucconi, Hervé Fabre dans une commune voisine qui avait ce système, j'ai trouvé cela plutôt pas mal dans la mesure où cela s'isncrirait bien dans le paysage, mais j'espère que cela ne va pas traîner".
On ressent une certaine lassitude chez Jo Fornassari, le temps des pointus n'étant pas vraiment le temps de l'administration. Le président reste toujours dans la mesure, et a tendance aussi à calmer certains, lui privilégiant la discussion, tandis que d'autres y ont renoncé devant les différentes désillusions: "c'est pareil pour la grue, je suis tombé des nues quand j'ai appris que certains pêcheurs n'en voulaient plus, et lorsque j'ai lu que personne n'avait pris la parole lors de la réunion publique pour demander son maintien. Après c'est comme ça, une fois que c'est décidé, je sais très bien qu'il n'est plus possible de revenir en arrière". Le président de Lou Capian attend d'obtenir un rendez-vous avec le premier adjoint.

Des pointus bâchés.