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Le 25. mai 2012 à 19h50

Sanary Eco échos Droit de réponse du président de l'Association des Commerçants.

Le président de l’association des commerçants de Sanary fait usage de son droit de réponse et s’exprime par rapport aux subventions et à l’organisation de la Braderie d’été.

Suite à nos articles « De nombreuses subventions approuvées » du 15 mars 2012, « Imbroglio entre associations de commerçants » du 23 mars 2012 et « De la Tour de Sanary aux subventions aux associations » du 22 mai 2012, Gabriel Nicolas, président de l’Association des Commerçants de Sanary, a souhaité faire usage de son droit de réponse et nous a soumis le texte suivant, que nous avons retranscrit ci-dessous sans modification :

Taire ce qu'il ne faut pas dire et savoir
supporter l'injustice, voilà des choses difficiles


Monsieur le Maire a indiqué dans la presse à plusieurs reprises qu’il ne peut pas supporter que le Président de l’Association des commerçants attaque certains de ses collaborateurs.

Ou encore, qu’il ne peut accepter que l'on mette en cause publiquement des employés municipaux, en particulier par des tracts distribués dans la ville. Qu’il ne peut davantage accepter la mise en cause de ses Elus pour des motifs infondés.

Lors du conseil municipal du 22 mai 2012, il indique cette fois-ci, qu’il n’a pas apprécié qu’on attaque publiquement un collaborateur.

Monsieur le Maire n’apporte pas la preuve de ses allégations, lesquelles sont mensongères et purement diffamatoires. Contrairement à ce qu’il affirme, je n’ai attaqué personne.

D’ailleurs, je m’étonne qu’à ce jour, Monsieur le Maire n’ait pas encore produit les tracts auquel il fait allusion et qui auraient été diffusés dans la Ville… sans doute parce qu’ils n’existent pas.

Par ailleurs, Monsieur le Maire ne m’a jamais conseillé de réajuster ma façon de travailler avec les commerçants. Il a simplement demandé de me faire savoir que je dois « dégager de l’Association » selon ses propres mots. Une réunion des commerçants a été organisée immédiatement à cet effet en juin 2011. Tous les membres ont montré un élan de solidarité.

Je n’ai jamais eu de différends avec les membres de l’association, lesquels ont toujours été très satisfaits de ma façon d’animer la structure. Et c’est justement, la raison pour laquelle j’ai été élu Président de l’Association le 13 octobre 2011.

Pour preuve, peu de temps après que je sois arrivé l’association comptait une centaine de membres, ce qui est un record depuis son existence, et non soixante-quatre comme l’affirme Monsieur le Maire!

Il y a toutefois un point sur lequel je suis d’accord avec l’article paru le 24 mai 2012: la nouvelle Association a bien supplanté l’Association des Commerçants en ce qui concerne les subsides communaux.

En effet, déjà l’année dernière, nous avons bien formulé une demande de subventions, laquelle a été écartée par la commune.

Nous avons formulé une nouvelle demande au titre de l’année 2012. Par décision du 13 avril 2012, la commune a rejeté la demande présentée par l’Association, au motif que cette dernière n’aurait pas fait de demande de subvention en 2011.

Puisque cette question était déjà tranchée depuis plus d’un mois par courrier du 13 avril 2012, pourquoi l’avoir inscrite à l’ordre du jour, lors de la séance du conseil municipal du 22 mai dernier, et avoir procédé à un vote, dont le résultat était prédéterminé ?

Quand j’ai été élu Président de l’Association des commerçants, le Maire de la Commune a créé une Association concurrente, à la tête de laquelle il a placé Monsieur COYET. Dans le seul but d’évincer l’Association des commerçants et de provoquer la dissolution de cette dernière. Les moyens utilisés en témoignent.

Le refus des subventions et le refus du renouvellement de l’autorisation d’organiser les braderies d’été doit s’analyser en une sanction à connotation personnelle.

Ainsi, les intentions de la commune tendant à écarter l’Association des commerçants de Sanary-sur-Mer sont parfaitement claires. Les commerçants n’ont aucune raison de supporter cela.

En agissant ainsi, Monsieur le Maire porte manifestement atteinte à l’image du Président et tous les commerçants qu’il représente et sans se préoccuper de l’intérêt général.

Compte tenu de tous ces éléments, l’Association des Commerçants a effectivement saisi le juge du référé-liberté. La requête a été rejetée, non pas parce qu’elle était infondée, mais parce que la condition d’urgence requise par l’article L.521-2 du Code de justice administrative n’était pas remplie. En effet, la requête a été introduite le 15 mai 2012. Dans la mesure où la braderie est prévue pour le 15 juillet prochain, soit 2 mois plus tard, le juge des référés a considéré que l’urgence à intervenir dans des délais extrêmement brefs n’était pas caractérisée. Cette décision ne signifie donc pas que les arguments de l’Association auraient été infondés !

Les propos tenus par Monsieur le Maire lors du Conseil municipal laissent entendre qu’il a « voté » contre notre demande de subvention pour avoir osé faire valoir nos droits devant le Tribunal administratif. Cela résume bien la situation dans laquelle se trouve l’Association des commerçants depuis l’année dernière : une volonté d’évincer Le Président, et de provoquer la dissolution de l’Association en la privant de ses ressources.

Par ses décisions infondées, Monsieur le Maire fait courir un risque indemnitaire grave à la collectivité en agissant de la sorte. C’est fort regrettable, d’autant qu’il s’agit effectivement d’une association historique, qui existe depuis 50 ans.

Concernant les braderies d’été que l’Association organise depuis plus de 30 ans, nous ne manquerons pas de tenir informé les commerçants concernés le moment venu.

Nous remercions chaleureusement tous les commerçants pour cet élan de solidarité.

XT, le 25 mai 2012