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Le 12. juillet 2016 à 21h35

Le Brusc Patrimoine Recréer le parc à moules dans la lagune ?

Le conseiller municipal de l'opposition Erik Tamburi et ses colistiers souhaitent proposer au Conseil municipal de Six-Fours de ressusciter le parc à moules dont on peut voir les vestiges dans la lagune du Brusc.

Erik Tamburi, Gérard Navarro, Robert Durand et Françoise Bergeot avec Martial Hourdequin et Michel Boutemer, conchyliculteurs de Tamaris.

Erik Tamburi, Gérard Navarro, Robert Durand et Françoise Bergeot avec Martial Hourdequin et Michel Boutemer, conchyliculteurs de Tamaris.

« La mer se cultive depuis l'époque romaine », rappelle le conchyliculteur de Tamaris Martial Hourdequin. Le président de la Confédération Environnement Méditerranée Robert Durand estime que les vestiges du parc à moules dans la lagune du Brusc sont dangereux car érodés par l'eau de mer. « Quelqu'un serait tenté d'y aller et de s'y empaler », renchérit Erik Tamburi. Ressusciter le parc à moules de la lagune du Brusc permettrait d'éviter ce risque et de ressusciter les métiers de la mer tout en confortant le patrimoine du Brusc.

En faveur de l'environnement


« Des études devraient bien sûr être menées, mais les parcs à moules avaient été approuvés dans les années 40. » Selon Erik Tamburi, le parc à moules servirait de trait d'union entre l'économie du port de plaisance et de pêche et la protection de l'environnement. Non seulement il n'affecterait pas la sanctuarisation de la lagune du Brusc mais la protégerait. « Ce serait une sentinelle », soutient-il.

Le Professeur Marcel Barbero, président du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel, soutiendrait ce projet. « Ce serait un terreau pour la biodiversité », approuve le conchyliculteur Martial Hourdequin. Des visites éducatives seraient prévues pour les scolaires. Le sol de la maison serait en verre, comme dans les parcs à huîtres de l'Atlantique, ce qui permettrait aux enfants des écoles de venir admirer les fonds marins.

Transmettre un savoir-faire


Les deux conchyliculteurs de Tamaris, Martial Hourdequin et Michel Boutemer, amèneraient leurs compétences techniques, logistiques et biologiques. Il ne s'agirait toutefois pas de production comme à Tamaris, mais d'école et de vente directe afin de transmettre un savoir-faire et stimuler la relève. « Nous pourrions travailler avec l'IPFM de La Seyne », explique Michel Boutemer. « Quand nous avons des stagiaires à Tamaris, nous n'avons pas le temps de les former car nous sommes dans la production. »

« Une belle idée »


Erik Tamburi est enchanté par cette « belle idée ». « Je suis fasciné par les gens qui vivent sur l'eau, avec son clapotis... » La conseillère municipale d'opposition Françoise Bergeot, membre de la Commission du quartier du Brusc suggère : « Ce pourrait être une vitrine pour l'Institut Paul Ricard. Ils étudient les oursins donc ils ont les bassins pour. » Erik Tamburi va plus loin : « On pourrait redécouvrir les anciens coquillages comme on le fait avec les anciens légumes, Ce sait un beau projet d'étude. Il y aurait un marché aux poissons, coquillages et crustacés en bout de port, ce qui améliorerait l'image de marque de Six-Fours. »

« Le maire peut bien investir dans ce patrimoine pour une fois, au lieu d'investir dans des œuvres d'art, sur des rond-points. Un parc à moules, c'est magnifique, c'est une œuvre d'art ! » Et Erik Tamburi conclut : « Dans un an, cela peut être fait. »

Erik Tamburi est peut être un peu trop enthousiaste, car il ne faut pas perdre de vue, que maintenant la lagune du Brusc est une zone protégée, classée Natura 2000 et qu'à ce titre la réalisation d'un tel projet ne dépend plus uniquement de la mairie de Six Fours.

, le 12 juillet 2016

Autres photos:

Erik Tamburi, conseiller municipal de l'opposition. Les soutiens du projet au Piadon du Brusc.