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Le 7. novembre 2015 à 16h31

Le Brusc Exposition Hector Marino à la Maison du Patrimoine : une oeuvre, plusieurs vies

Né en Espagne mais arrivé à Six-Fours à l'âge de deux ans, Hector Marino a plusieurs passions : la mer, le judo, la peinture.

La mer, il en fera son mode de vie, car il est très attaché à Six-Fours.
Le judo, il en fera son métier puisque, haut gradé de judo français, 6ème dan, il sera enseignant, responsable du Pôle France à Marseille, entraîneur à la Fédération Royale du Maroc.
La peinture, elle arrivera sur le tard, dans les années 2000. Il a 40 ans.
C'est en tombant en admiration devant les toiles de Nicolas de Staël qu'il a le déclic.
Il se met donc à peindre, très inspiré de l'œuvre de cet artiste. Mais il passera assez vite à d'autres inspiration : la mer... et le judo !
A chaque fois, c'est un tournant important dans sa vie d'artiste, une autre vie, une autre manière d'aborder cet art.

Trois peintres en un


A tel point que dans cette exposition rétrospective qu'il nous propose à la Maison du Patrimoine, jusqu'au 6 décembre, si l'on ne connaît pas son œuvre, on peut penser que trois peintres exposent !
Il y a donc "sa période de Staël", une peinture à l'huile et au couteau faite de grands aplats constituée de patchworks de couleurs lumineuses et éclatantes et peut-être, même si elle est solide, la moins personnelle de son travail parce que trop inspirée justement de son maître.
Puis il y a sa période mer et bateaux. Une mer qu'il a tout le temps devant les yeux et qu'il voit vivre par tous les temps. Justement, lorsqu'un jour se déchaîne une tempête qui fera sombrer quelques pointus, il ira ramasser les morceaux de bois de ces bateaux qui se sont brisés.

Renaissance des bateaux morts


Des bois qu'il utilise sans modifier les blessures ni les couleurs écaillées par l'eau et le soleil.
Et le voici créant des toiles sur lesquelles il incorpore ces éléments qu'il assemble pour faire naître d'autres bateaux. Des bateaux fracassés naissent des bateaux pleins d'originalité, de poésie, de fantaisie, des tableaux-objets où il mêle bois et matière à grands coups de pinceaux et de couteaux. C'est superbe.
Enfin, le voici dans sa période "judo", sport Zen par excellence. Oeuvres tout en symphonie de blanc et noir, de camaïeux de rose, beige, bleu, gris, réminiscences de son sport de prédilection.
L'on retrouve dans ces oeuvres abstraites, à la fois la sérénité, l'énergie, le mouvement qui rappellent les vols planés des judokas dans de grandes envolées épurées et lyriques.
C'est de la belle ouvrage chez cet artiste dont on sent une belle passion derrière cette "force tranquille" et l'on est déjà curieux de savoir quelle sera la prochaine étape, un autre volet de sa vie d'artiste.

, le 07 novembre 2015

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