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Le 11. octobre 2010 à 17h30

Le Brusc Environnement Des études majeures discrètes à l'Institut océanographique Ricard

Véolia Eau a commandé une étude sur les rejets en mer de la saumure provenant des usines de désalinisation. Du côté de Natura 2000 le dossier est bouclé.

Jean-Luc Bonnefont et son équipe ont procédé aux expériences pour étudier les rejets de saumure dans les usines de traitement d'eau de mer.

Jean-Luc Bonnefont et son équipe ont procédé aux expériences pour étudier les rejets de saumure dans les usines de traitement d'eau de mer.

Mais que se passe-t-il dans les laboratoires de l’Institut océanographique Paul Ricard ? Une multitude d’expériences se font discrètement et sont pourtant majeures pour l’avenir de l’environnement. C’est le cas d’une étude effectuée à la demande Véolia Eau qui face à l’accroissement dans le monde de la transformation d’eau de mer en eau douce, pose le problème des rejets de saumure.
Sous la gouverne de Jean-Luc Bonnefont, une longue expérience réalisée grâce à des bassins de décantation a permis d’étudier cette transformation d’eau salée en eau douce. Il faut savoir qu’avec 100 litres d’eau de mer, pour obtenir 40 litres d’eau douce on se retrouve avec 60 litres de produits hyper salés.
Il faut donc évaluer l’impact de ces rejets de saumure dans le milieu marin. Pour cela les scientifiques de l’Institut océanographique ont créé des bassins expérimentaux qui permettent de grader la salinité. Dans ces bassins ont été implantés des algues, éponges, invertébrés, oursins, anémones et, ainsi, la faune et les sédiments sont étudiés. Des mesures ont été faites et sont actuellement en cours d’analyse. En fait, Jean-Luc Bonnefont dit que « l’on ne sait pas réellement quel est l’effet de cette saumure et c’est donc une première en France qui va sans doute compléter des études faites en Espagne où plusieurs usines de désalinisation ont été implantées. »
En ce qui concerne Natura 2000, les études sont elles aussi bouclées. Elles sont essentiellement été réalisées par Elodie Rouanet, Jean-Luc Bonnefont et Patrick Lelong avec l’aide du plongeur Daniel Rebillard. Les résultats sont transmis au Comité scientifique qui a un avis consultatif et elles vont être passées au crible par le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel. Dans quelques semaines les résultats devraient être rendus publics.

P. Ch., le 11 octobre 2010

Autres photos:

Tout un système de cuves de décantation a été installé aux Embiez.
Tout un système de cuves de décantation a été installé aux Embiez.