Le 15. octobre 2013 à 18h31
Le Brusc
Aménagement
Phase de concertation entre le CLUPIPP et Ports Toulon Provence
Kamel Chïhai, André Thomas, Chantal Biard et Virginie Matéo
La réunion fut menée par André Thomas, directeur du service exploitation de PTP, accompagné de Chantal Biard, directrice des instructions portuaires, de Virginie Matéo, sa collaboratrice, et de Kamel Chïhai, le maître de port, avec la présence de Jacques Savelli, le président du CLUPIPP, et d’une trentaine d’adhérents.
En préambule, André Thomas a rappelé que l’objectif de cette réunion informative était de recueillir les observations et avis des plaisanciers. Pour une fois, le premier sujet abordé, la tarification pour l’année à venir, a recueilli l’assentiment de tous puisque PTP a annoncé une augmentation limitée à 1,5% correspondant au taux d’inflation (1,1%) et de la TVA (0,4%) sans qu’il y ait d’augmentation en euros constants. « Pour une fois nous sommes en phase ! » commenta un plaisancier avec humour.
Le brise clapot
Seconde préoccupation des plaisanciers, la sécurisation du port avec la mise en place d’un brise clapot. « Ce ne sera pas l’arlésienne ? » lança un plaisancier .« Le brise clapot sera réalisé courant septembre 2014, nous ne sommes plus en phase d’étude, la consultation pour les travaux est lancée » affirma André Thomas, puis il fit remarquer que l’équipement était déjà financé par des fonds publics et par une partie des augmentations de tarification des années précédentes, les plaisanciers n'auront donc pas à mettre la main à la poche. L’assemblée exprima malgré tout ses doutes quant à l’efficacité d’un brise clapot, et évoqua la solution d’une digue. Il leur fut répondu que « le site étant classé, l’Etat avait autorisé un brise clapot et non un ouvrage en enrochements qui détruirait les posidonies protégées ».
Le coût de l’aménagement est évalué entre 400 000 et 600 000€ avec une maintenance de 2000 à 3000€ par an. André Thomas expliqua ensuite que ci cet aménagement s’avérait inefficace, cela donnerait des arguments pour obtenir de l’état des autorisations complémentaires pour un autre système sur pieux.
Resterait ensuite à l’étude le financement de la panne flottante, qui accueillerait les bateaux déjà en mouillage sur le site. Pour ce dernier aménagement PTP espère que la Région s’y associera.
Actuellement le port dispose de 475 emplacements annuels qui génèrent 200 000€ de recettes et de 365 emplacements passagers pour une recette de 300 000€.
Quoi qu’il en soit, en attendant ces nouveaux aménagements, le maître de port annonça qu’une inspection des installations serait réalisée en novembre sur tout le plan d’eau, ainsi que des travaux d’entretien nécessaires. Les bateaux situés tout au bout seront abrités dans le port jusqu’en mars.
La garantie d’usage
10 emplacement en garantie d’usage (ou amodiation) seraient envisagés à terme. Le domaine maritime ne pouvant être vendu, PTP ne peut concéder qu'un droit d'usage pour plusieurs années à un tarif déterminé (environ 30 000€) qui sera complété tous les ans par une taxe calculée en fonction du coût de l’aménagement, du fonctionnement et de l’entretien de la place. « En fin de contrat, s’il n’est pas prolongé, la place doit être libérée et réaffectée soit à un poste escale, soit à un poste annuel en liste d’attente » précisa André Thomas. Les plaisanciers, eux, souhaiteraient que seuls 4 emplacements soient prévus.
Ils insistèrent sur le fait qu’il était indispensable de rédiger des contrats clairs et précis que ce soit pour les garanties d’usage, les loueurs de bateaux, les plaisanciers, pêcheurs et associations...
Les adhérents du CLUPIPP sont ensuite restés entre eux pour faire savoir à leurs représentants les avis et doléances qui seront exprimés lors du prochain conseil portuaire. Tous s’accordaient à dire que leur motivation première était de défendre le port, notamment en terme de sécurité, et que les installations ne devaient pas trop coûter aux petits propriétaires, au risque de les voir disparaître: " il faut pouvoir se faire plaisir".
Prêts à accepter la modernité (dans une juste mesure), tous veulent préserver l’âme du port du Brusc...
A.I, le 15 octobre 2013