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Loin des établissements du bord de mer et de l'affluence touristique, ce petit restaurant, coincé entre la Halle du Verger et quelques commerces, passe souvent inaperçu et pourtant...

Nicolas Rolland installé depuis août 2011 y fait des merveilles avec un menu original et raffiné tout droit sorti de son imagination...et de sa solide expérience. Apprenti chez Bérard à La Cadière d'Azur, il y a appris les bases en occupant tous les postes: ciseler les échalotes, éplucher les kilos de légumes, tourner la pâte à pain, préparer la viande. Deux années qu'il qualifie de très dures mais qui lui ont appris la rigueur et la rapidité.
Suivra un passage de 4 ans au Buddha bar, un énorme établissement parisien dirigé en cuisine par des chefs japonais intransigeants qui ne lui laisseront rien passer. Là, il travaille avec une armada de cuisiniers sur le plus gros fourneau d'Europe de 8 mètres de long et 2,40 mètres de large, et découvre l'inventivité de la cuisine japonaise. Mais il apprend aussi à s'adapter en passant quatre ans plus tard de ce restaurant de 500 couverts à la cuisine de ménagère auprès d'un ambassadeur en Macédoine. « Aujourd'hui je peux dire que j'y suis arrivé seul grâce à toutes ces expériences. Ma mère tenait une cordonnerie, elle travaillait toute la journée. A 10 ans je préparais le repas de midi, à 14 ans elle m'a dit : « je sais ce que tu vas faire, tu seras cuisinier » et elle m'a trouvé une place d'apprenti chez Bérard. Ça a été très dur, je suis le seul à avoir tenu deux ans à ses côtés, mais aujourd'hui je le remercie !»

Tradition et modernité

Désormais seul en cuisine et en salle, Nicolas n'a pas les moyens d'embaucher du personnel, il découvre le métier de patron et là aussi c'est compliqué. Mais il s'accroche et mise sur la qualité de ses recettes: du 'fait maison' de A à Z. Il vous accueille coiffé de sa toque dans un cadre feutré et raffiné.
Entre tradition culinaire à laquelle il est attaché et modernité, il revisite les recettes classiques en y ajoutant sa touche personnelle. Il saura vous régaler aussi bien avec son mi-cuit de saumon à la japonaise qu'avec sa terrine de lapin grand-mère, son tartare de bœuf au couteau ou son bon vieux pot au feu...
Pour les fêtes, il a préparé un menu testé à maintes reprises dans sa cuisine (40€) : ravioles de homard pochées, foie gras maison ou encore un loup entier débarrassé de ses arrêtes, farci d'une mini ratatouille, et rôti au four dans un jus de fenouil, mais aussi une belle cuisse de chapon, tendre et moelleuse, confite comme une épaule d'agneau avec sa sauce aux morilles...Et pour le dessert, un délicieux fondant au chocolat truffé de marmelade d'orange maison.
Un petit coin de paradis pour le palais à fréquenter sans modération!