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Le 6. octobre 2017 à 18h01

La Seyne Innovation L’énergie du futur ?

La société six-fournaise D2m, qui conçoit et supervise la réalisation de navires et d’engins pour l’industrie, effectue une série d’essais de son système appelé bilboquet dans le bassin de génie océanique FIRST de la société Oceanide à la Seyne-sur-Mer.

Le Bilboquet

Le Bilboquet

La houle, nouvelle source d’énergie


C’est avec une maquette au 1/18ème que cette nouvelle étape importante d’essai en bassin s’effectue. Elle produit cette fois de l’électricité et va donc permettre d’estimer sa capacité de production et sa rentabilité par rapport aux autres sources d’énergie. Après validation, la prochaine étape consistera à construire une unité à l’échelle ½ cette fois-ci (200 Tonnes tout de même) et de l’implanter en mer pour les derniers essais avant l’industrialisation. Le modèle final ferait 40 m de haut avec un flotteur de 26m de diamètre. Cela fait 4 ans que le projet a vu le jour avec l'aide indispensable des collectivités locales comme TPM. La société estime l'issue du processus d'ici 3 ans.

Qu’est le Bilboquet ?


C’est un système flottant visant à récupérer l’énergie de la houle par l’intermédiaire d’un flotteur plat d’un diamètre important dont le mouvement vertical transforme l’énergie de la houle en énergie électrique par l’intermédiaire de génératrices de courant. Ce flotteur circulaire est porté vers le haut par les vagues et attiré vers le bas par gravité, d’où le nom de Bilboquet. Durant ces deux cycles, le système fournit de l’énergie qui est convertie par des armoires électroniques pour être envoyée dans le réseau électrique. La puissance maximale prévue est supérieure à 5 MegaWatts* ce qui pourrait correspondre à environ 2000 foyers. Regroupés en « ferme », 50 ou 70 unités pourraient donc alimenter une ville entière.

Les avantages


Les caractéristiques du Bilboquet en font une source d’énergie beaucoup moins « visible » et donc plus acceptable sur le plan environnemental que l’éolien. En effet, les dimensions du Bilboquet au-dessus de la surface de flottaison sont d’environ 25 m, à comparer à une hauteur de l’ordre de 120 m pour des éoliennes. De plus, la densité d’implantation en mer est 10 fois supérieure à celle de l’éolien : grâce au très faible sillage, les systèmes peuvent être placés à une distance de l’ordre de 100 m les uns des autres, ce qui permet un rendement bien supérieur. Enfin, grâce à un coût d’investissement contenu et un coût de maintenance plus bas, le prix de revient au MWh produit par le « Bilboquet » sera de l’ordre de celui de l’éolien posé et donc inférieur à celui de l’éolien flottant pour une densité d’installation largement supérieure.

F.Hochart, le 06 octobre 2017

* Par exemple, environ 10 000 ampoules de 100 watts ou 5 000 systèmes informatiques consomment environ 1 mégawatt (1 MW)

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Autres photos:

La vaste bassin FIRST de la société Océanide Bruno Mondésert (D2M), Joseph Mulé et Nathalie Bicais. Le modèle 3d et la maquette réele Le bâtiment de la société Océanide
La vaste bassin FIRST de la société Océanide