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La réforme sur les rythmes scolaires est la principale cause de cette grève nationale, plusieurs syndicats regrettent le manque de concertation et s'inquiètent des disparités d'une collectivité à l'autre. L'interfédérale de l'éducation met en avant que "le gouvernement ne rompt pas avec les politiques précédentes, les salaires des fonctionnaires ne sont toujours pas revalorisés, les conditions de vie et de travail continuent de se détériorer pour les élèves et les personnels". Et la réforme des rythmes scolaires risquerait davantage de "dégrader les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des personnels". Le "syndicat national unitaire des instituteurs et professeurs des écoles et PEGC" indique que "les annonces contradictoires et le flou longtemps entretenu sur de nombreux points ont davantage semé le trouble que permis de construire de la confiance envers la réforme. A l’arrivée, nous constatons que malgré les engagements ministériels, tant vantés au départ de la concertation, rien ne garantit l’amélioration du bien-être des élèves et de leurs meilleures conditions d’apprentissage, comme celle de la qualité de vie professionnelle des enseignants et de leurs conditions de travail". Ce syndicat majoritaire demande donc un report en 2014 et une "réécriture du décret" , regrettant que des sujets aient été éludés comme la révision des programmes, l'avenir des RASED, la scolarisation des tous petits...

Manifestation à Toulon

Localement la manifestation s'est déroulée à Toulon, et a été largement suivie, la colère étant manifeste et les inquiétudes réelles.
Nous interrogerons prochainement les élus de Sanary et Six-Fours sur le choix qu'ils feront d'appliquer à la rentrée 2013 ou 2014 cette nouvelle réforme, si elle est maintenue en l'état. Car il y aura aussi du remous dans les collectivités qui devront s'adapter au niveau des transports, du personnel, de l'organisation des salles... Les décisions se prendront-elles commune par commune ou au niveau des intercommunalités? A Sanary, le maire attendait d'en savoir un peu plus, mais s'il avait le choix entre 2013 et 2014, il opterait plus volontiers pour la mise en place de la réforme à cette prochaine rentrée, afin de disposer plus facilement des personnels encadrants. Mais pour l'instant, rien n'est encore assurément établi.

La grève a été suivie à Sanary et Six-Fours

Les deux communes avaient tout mis en oeuvre pour accueillir les enfants.
A Sanary le service sport-éducation-jeunesse sous la houlette d'Elisabeth Coquillard avait mis en place un dispositif pour accueillir les enfants dans chaque école. Annick Martin nous disait: "Comme on ignorait le nombre d'enfants présents aujourd'hui dans les écoles on avait mobilisé plus de personnel mairie et de l'Odel Var à 8h30". Au final beaucoup de parents n'avaient pas mis leur enfant à l'école. A Cousteau il y avait 11 enseignants en grève, 5 à l'école élémentaire de la Vernette, du personnel de l'Odel Var était présent pour assurer l'accueil. Les agents territoriaux spécialisés d'école maternelle (ATSEM) ont assuré l'accueil de 37 enfants à l'école maternelle de Portissol et de 28 enfants à l'école maternelle de la Vernette, car la grève a aussi été très suivie dans ces deux établissements.
A Six-Fours la municipalité avec l'élu Yves Draveton avait aussi bien anticipé le mouvement social, informant les parents dès lundi matin. Un accueil spécifique avait été mis en place au centre aéré des Roches Brunes où au final 80 enfants des écoles maternelles de la Meynade, du Brusc ainsi que des écoles élémentaires de Reynier, Eugène Montagne et Marcel Dodéro, ont été accueillis par 11 animateurs de la périscolaire et des centres aérés. "En fait, seule l'école Eugène Montagne était totalement fermée. Dans certaines écoles il y avait un ou deux enseignants ce qui a permis d'accueillir des élèves, on s'est adapté", précisait l'élu.
Les écoliers n'ont pas vraiment eu à se plaindre de la grève, car ils ont profité toute la journée de diverses animations et la commune a également assuré le repas du midi sur place.