Le 7. décembre 2013 à 18h36
Six Fours Crèche de Six-Fours L'opposition réagit à la décision du maire
Vendredi à 15h, le maire Jean-Sébastien Vialatte a réuni les conseillers municipaux d’opposition pour leur faire part de sa décision de dénoncer la Délégation de Service Public signée avec l’association Les Comptines qui gère les crèches Barbero de Six-Fours . Le service n’étant plus assuré depuis 10 jours, le maire a choisi de rompre avec l’association mise en cessation de paiement. L’opposition réagit.
Jean-Sébastien Vialatte devant les caméras de FR3 avant la réunion avec l'opposition. A sa gauche Erik Tamburi.
L’annonce a fait l’effet d’une bombe dans les rangs de l’opposition, qui a découvert brutalement la décision du maire, alors qu’au dernier conseil municipal il avait annoncé vouloir débloquer une subvention exceptionnelle pour rouvrir la crèche et assurer les salaires des employés. Le maire déclare aujourd’hui avoir pris cette décision en raison de l’intransigeance de la CGT, du désengagement de la CAF et des trop longs délais de versement des subventions dues par l’Etat.
Après un entretien de trois quart d’heure avec l’opposition, il fut donc décidé de réunir le 13 décembre un nouveau conseil municipal afin de mettre en délibération la dénonciation de la DSP, la relance d’une nouvelle DSP et le lancement d’un appel à concurrence pour assurer l’intérim entre janvier et avril, le temps que la nouvelle DSP se mette en place. La Mutualité Française qui avait répondu à la DSP précédente en mai dernier, mais n’avait pas été retenue, serait à nouveau sollicitée. Les salariés seraient ainsi transférés dans cette nouvelle configuration et retrouveraient leur poste de travail. Il semblerait qu’à ce jour un acompte sur leur salaire de novembre d’environ 500€ leur a été versé.
Les conseillers municipaux d’opposition Philippe Comani et Didier Pille (PS), Josiane Tognetti (EE Les Verts) et Erik Tamburi (Droite républicaine) réunis vendredi avec le maire s’accordent à dire que dans cette affaire « on navigue à vue ». Ils ont pris acte de la décision du maire et exigé que la reprise du personnel soit garantie dans la nouvelle DSP. Loin d’être rassurés, ils s’interrogent sur le véritable responsable de cette crise.
Josiane Tognetti regrette que les propositions retenues soient « prises dans l’urgence et laissent sur le bord du chemin les enfants de moins de 2 ans ainsi que les salariés qui n’ont pas perçu leur salaire. » Elle considère que « les coupables ne sont pas ceux qu’on veut bien nous montrer : les syndicats défendent des salariées qui ne sont plus payées, l’état et la CAF ont diligentés un audit qui s’avère suffisamment troublant pour ne pas engager les deniers publics. » Elle pointe du doigt « Helène Rigal, suppléante du député, qui conserve toute sa confiance encore aujourd’hui », alors que lors du choix du délégataire en mai dernier elle s’était abstenue avec le PS sur le choix de l’association Les Comptines : « Le maire avait été interpellé en séance du conseil à ce sujet et malgré tout, il a accordé sa confiance à l’association dirigée par sa suppléante ».
Pour Erik Tamburi, les salariés n’ont pas commis de faute: « Le député improvise et cherche des responsabilités, sauf celles de Madame Rigal, sa suppléante » Une affaire qu’il juge « malsaine depuis le début et qui laisse entrevoir un conflit d’intérêts. Les employés ne sauraient être les victimes de sa suppléante». Il ajoute: «Un lien juridique, au regard du Code électoral, lie Monsieur Vialatte et Madame Rigal jusqu'en 2017, ce lien ne doit pas lui permettre d'excuser sa gestion illégale des crèches six-fournaises»
Le parti socialiste, en la personne de Didier Pille, montre son « inquiétude sur l’avenir des personnels » et signale qu’il avait alerté le maire lors du conseil municipal de septembre sur les finances de l’association : « Monsieur Vialatte ne pouvait pas ne pas être au courant de la situation financière des Comptines. Dans ces conditions, l’appel d’offre a-t’il était fait en toute transparence ? ». pour Didier Pille c'est « un vrai gâchis, si la ville avait correctement étudié cet appel d’offre, on n’en serait pas là. La Mutualité Française avec laquelle la ville est aujourd’hui en négociation s’était portée candidate et n’avait pas été retenue ».
Quant à Frédéric Boccaletti(FN), présent devant la mairie mais n'ayant pas souhaité participer à la réunion malgré l'invitation du maire (celui-ci ne fait pas partie du conseil municipal), il déclarait avoir pris connaissance du rapport financier de la CAF concernant l'association "Les Comptines", et constater «un grand nombre de points douteux relevés par la CAF: je saisis ce jour le Procureur de la République et lui transmets l’audit de la CAF afin que toute la lumière soit faite sur la gestion financière de cette structure aux mains de Monsieur et Madame Rigal».
Après un entretien de trois quart d’heure avec l’opposition, il fut donc décidé de réunir le 13 décembre un nouveau conseil municipal afin de mettre en délibération la dénonciation de la DSP, la relance d’une nouvelle DSP et le lancement d’un appel à concurrence pour assurer l’intérim entre janvier et avril, le temps que la nouvelle DSP se mette en place. La Mutualité Française qui avait répondu à la DSP précédente en mai dernier, mais n’avait pas été retenue, serait à nouveau sollicitée. Les salariés seraient ainsi transférés dans cette nouvelle configuration et retrouveraient leur poste de travail. Il semblerait qu’à ce jour un acompte sur leur salaire de novembre d’environ 500€ leur a été versé.
«On navigue à vue »
Les conseillers municipaux d’opposition Philippe Comani et Didier Pille (PS), Josiane Tognetti (EE Les Verts) et Erik Tamburi (Droite républicaine) réunis vendredi avec le maire s’accordent à dire que dans cette affaire « on navigue à vue ». Ils ont pris acte de la décision du maire et exigé que la reprise du personnel soit garantie dans la nouvelle DSP. Loin d’être rassurés, ils s’interrogent sur le véritable responsable de cette crise.
Paroles de l'opposition
Josiane Tognetti regrette que les propositions retenues soient « prises dans l’urgence et laissent sur le bord du chemin les enfants de moins de 2 ans ainsi que les salariés qui n’ont pas perçu leur salaire. » Elle considère que « les coupables ne sont pas ceux qu’on veut bien nous montrer : les syndicats défendent des salariées qui ne sont plus payées, l’état et la CAF ont diligentés un audit qui s’avère suffisamment troublant pour ne pas engager les deniers publics. » Elle pointe du doigt « Helène Rigal, suppléante du député, qui conserve toute sa confiance encore aujourd’hui », alors que lors du choix du délégataire en mai dernier elle s’était abstenue avec le PS sur le choix de l’association Les Comptines : « Le maire avait été interpellé en séance du conseil à ce sujet et malgré tout, il a accordé sa confiance à l’association dirigée par sa suppléante ».
Pour Erik Tamburi, les salariés n’ont pas commis de faute: « Le député improvise et cherche des responsabilités, sauf celles de Madame Rigal, sa suppléante » Une affaire qu’il juge « malsaine depuis le début et qui laisse entrevoir un conflit d’intérêts. Les employés ne sauraient être les victimes de sa suppléante». Il ajoute: «Un lien juridique, au regard du Code électoral, lie Monsieur Vialatte et Madame Rigal jusqu'en 2017, ce lien ne doit pas lui permettre d'excuser sa gestion illégale des crèches six-fournaises»
Le parti socialiste, en la personne de Didier Pille, montre son « inquiétude sur l’avenir des personnels » et signale qu’il avait alerté le maire lors du conseil municipal de septembre sur les finances de l’association : « Monsieur Vialatte ne pouvait pas ne pas être au courant de la situation financière des Comptines. Dans ces conditions, l’appel d’offre a-t’il était fait en toute transparence ? ». pour Didier Pille c'est « un vrai gâchis, si la ville avait correctement étudié cet appel d’offre, on n’en serait pas là. La Mutualité Française avec laquelle la ville est aujourd’hui en négociation s’était portée candidate et n’avait pas été retenue ».
Quant à Frédéric Boccaletti(FN), présent devant la mairie mais n'ayant pas souhaité participer à la réunion malgré l'invitation du maire (celui-ci ne fait pas partie du conseil municipal), il déclarait avoir pris connaissance du rapport financier de la CAF concernant l'association "Les Comptines", et constater «un grand nombre de points douteux relevés par la CAF: je saisis ce jour le Procureur de la République et lui transmets l’audit de la CAF afin que toute la lumière soit faite sur la gestion financière de cette structure aux mains de Monsieur et Madame Rigal».
A.I, le 07 décembre 2013
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