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Premier sujet d'achoppement, une délibération présentée par Patrice Esquoy qui acte l'acquisition d'une parcelle ancien chemin de Toulon: "en 1993, la commune a effectué des travaux d'élargissement à 10 mètres de l'ancien chemin de Toulon, en procédant à l'acquisition amiable des terrains nécessaires à cette opération". L'acte de cession de la parcelle n'avait jamais été signé par l'ancien propriétaire, et aujourd'hui la commune et le GFA domaine de Pierrdon "ont trouvé un accord pour procéder à la régularisation de cette cession". Réaction d'Olivier Thomas: "ce n'est en rien une acquisition à l'amiable", puis de faire lecture de différents jugements en défaveur de la commune: "on est 21 ans après et enfin un épilogue" puis de conclure que le droit de propriété était un droit constitutionnel. Le maire ne tarda pas à réagir, reprochant à Olivier Thomas de "défendre son ami", au détriment de "l'intérêt général" et expliquant que cette acquisition était une question de sécurité pour les automobilistes et les piétons: "je ne crois pas que cet élargissement soit le caprice du maire actuel". Le ton se fit encore plus mordant, lorsque le maire parla de l’attitude inadmissible de "ces opposants", faisant référence à l'envoi de maints courriers dont un au jury de la 4ème fleur signé de trois opposants "pour qu'on nous retire la 3ème fleur. J'aurais aimé que vous dénonciez là votre ami, mais vous ne pouviez pas car vous avez signé aussi ce courrier. Je trouve ça minable. Qu'on n'aime pas le maire je peux comprendre, mais la ville non". Olivier Thomas répondit: "vous ressassez les mêmes choses, cela remonte à trois ans, et il y a une charte avec des préceptes comme l'économie d'eau que la commune ne respectait pas". Puis de défendre l'autre opposant visé, "qui appartient à une vieille famille sanaryenne. Je demande qu'il puisse vous apporter une contradiction au prochain conseil municipal", évoquant une question de démocratie. Le maire: "je mets en cause des gens qui à l'extérieur écrivent des choses inadmissibles", puis de conclure: "comment pouvez-vous monsieur Thomas parler de démocratie quand vous envoyez des courriers au conseil général, au commissaire européen, c'est cela la démocratie?".

Sur le cinéma

Ce sujet fit aussi grand débat, et le maire donna deux avertissements à Olivier Thomas et le menaça d'expulsion "s'il continuait" à l'interrompre: "moi je vous ai écouté". Le sujet porta sur le projet d'un complexe cinématographique de 5 salles et de l'autorisation pour dépôt d'un dossier à la commission départementale d'aménagement commercial. Il s'agit d'une demande de la SARL cinéma ABC qui souhaiterait transférer le site au niveau de l'école maternelle de Portissol qui déménagera en fin d'année au sein de l'îlot des Picotières. Olivier Thomas regretta que "ce sujet de cinéma n'ait jamais été évoqué" et qu'on n'en trouve nulle trace dans le PLU. Il regretta aussi la disparition "d'une école emblématique, c'est la première école laïque de Sanary". Et même si l'idée d'un agrandissement de cinéma lui "semblait une bonne idée", il réitéra son opposition au choix du site et proposa même au maire d'en faire plutôt "un musée de l'école", s'interrogeant aussi sur le devenir de l'immeuble abritant l'actuel cinéma. Il parla enfin de bétonnage du centre-ville.
Le maire lui fit relecture de la délibération, "j'ai l'impression que vous ne savez pas lire", soulignant que c'était une demande de la société, et que mettre en location un terrain communal à une société n'avait rien d'extraordinaire: "cette société cherchait un terrain mais à l'extérieur du centre car elle ne pensait pas que cela était envisageable. Or je pense qu'un cinéma a toute sa place en centre-ville, car cela attire du monde, c'est un facteur de dynamisme pour les commerces, il pourrait même y avoir un parking... Je vous en parle d'autant plus facilement que ce n'est pas mon idée, mais quand une idée est bonne, je ne me prive pas de la reprendre". Puis de répondre au "bétonnage": "quand je suis arrivé à la mairie, on pouvait construire jusqu'à 5 niveaux en centre-ville, or je les ai ramenés à 4. Qui a permis la rénovation des façades? Qui a fait revenir les pointus dans le port?".

Autres délibérations

L'assemblée a unanimement approuvé une motion en faveur de la fiscalisation des dépenses des SDIS dans le département avec la possible création d'une taxe spécifique, le maire précisa que cela permettrait "un plus juste rééquilibrage entre les communes". Plusieurs subventions ont été approuvées: le Centre Azur (4.000), le Souvenir Français (1.130), l'UNC (330), l'UFCVG (330), l'AMMAC (330) ou encore l'association des infirmiers de Sanary (500). La mairie a aussi acté l'acquisition d'une œuvre de Christian Ebel "Sanary sur Mer la nuit". Excepté Olivier Thomas, l'assemblée a aussi approuvé la modification du montant de la participation forfaitaire familiale pour les transports scolaires qui passera pour la rentrée 2013-2014 à 80 euros (contre 70 auparavant), la réduction restera de 5 euros par enfant supplémentaire d'une même famille.

Olivier Thomas au micro.