(0)

C'est un lieu unique dans le paysage Varois qui s'enrichit sans cesse depuis sa création, et les scolaires en profitent avec l'école des oiseaux, de l'olivier, du potager. Et on se souvient que, cette année, les enfants sont repartis avec leur première bouteille d'huile d'olive Sanaryenne, tout cela s'inscrivant dans le cadre du programme à l'éducation à l'environnement et au développement durable. De nombreuses énergies se sont regroupées depuis 2003 sur ce site dans le but de mettre en valeur "les métiers de l'agriculture et de la forêt" (Noria, four à cade..) et s'inscrire dans la ligne de l'agenda 21 local avec une oléiculture biologique (la certification devrait se concrétiser en 2013, c'est actuellement la phase de conversion), et la mise en place de plantations diverses et variées. Par exemple récemment des "patates douces d'Ollioules" à chair jaune ont été plantées avec le concours d'Edmond Fenouillet. On y trouve aussi du blé. La biodiversité est sous les yeux des visiteurs,
Comme nous expliquait Jean-Luc Granet, adjoint à l'environnement et grand initiateur de ce projet ambitieux: "on réduit souvent le développement durable à l'environnement, mais cela englobe aussi un volet social et économique". Ainsi depuis plusieurs années la municipalité finance en partie des chantiers d'insertions sociale et professionnelle avec "l'association Varoise pour l'environnement et la gestion de l'aménagement" (VEGA). Cette structure existe depuis 1990, avec comme président d'honneur Jean-Guy di Giorgio et comme président Jean-Pierre Huguen. Elle met en place et conduit des chantiers d'insertion sociale et professionnelle en milieu naturel, en partenariat avec l'Etat, le conseil général du Var et les communes les accueillant. Ces chantiers s'adressent aux allocataires du RSA, en contrat d'accompagnement dans l'emploi. Et depuis quelques semaines un nouveau chantier a débuté. Encadrés par un chef d'équipe (Didier) de l'office national des forêts, les stagiaires apprennent le maniement des outils et participeront durant un an aux plantations des oliviers, au débroussaillement (au gros cerveau également) ou à la confection des restanques en pierres sèches, sachant que les participants peuvent arrêter à tout moment s'ils ont retrouvé un nouvel emploi.
Ces chantiers fonctionnement très bien à Sanary depuis plusieurs années, la preuve avec Bernard et Robert qui ont découvert le jardin des oliviers par ce biais là et qui ont ensuite été embauchés par la mairie. Ils sont chargés aujourd'hui de réaliser les restanques, et ils ont en de nombreuses à leur actif : en un an, neuf d'une quarantaine de mètres chacune. Ce travail demande un bon coup d'oeil, de la précision car ils taillent les pierres une à une, un vrai travail d'orfèvre et la découverte d'un métier qu'ils exercent avec talent et passion. Ces actions sont aussi valorisantes par les participants car ce qu'ils réalisent restera. Mardi, les dix participants au chantier plantaient de nouvelles variétés d'oliviers achetées aux pépinières Rey.

Concernant le volet économique, la commune est parvenue à mettre en place un projet avec des agriculteurs sur le site. Depuis quelques semaines, Stéphane et Jérôme Vernale, horticulteurs du cru, sont chargés de l'entretien du site et de son développement comme avec ses magnifiques bandes florales situées entre les rangées d'oliviers. Ils effectueront aussi le traitement bio (par l'argile) et réaliseront la récolte des olives. En ces temps difficiles où les petits agriculteurs disparaissent petit à petit du paysage, c'est une manière de conforter et d'aider certains de ces professionnels.

Bernard et Robert travaillent aujourd'hui pour la mairie après être passés par le chantier d'insertion VEGA.