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Le 13. février 2014 à 16h58

Eco échos Tous les paniers ne sont pas égaux !

Imaginant le panier de la ménagère sur le marché, nous avons voulu savoir quel était l'addition finale pour le consommateur, en comparant les tarifs des étals de Sanary, Six-Fours, La Seyne/Mer et Toulon. Sans surprise, Sanary et Six-Fours sont bien plus chers.

Tous les consommateurs ne sont pas égaux, c’est ce que montre, sans surprise, notre petite étude sans prétention. Pour cela, nous avons décidé de faire notre marché ce mercredi avec notre liste type nous permettant de préparer un repas : potage, dorade du pays et pommes de terre, fruits de saison. Dans notre panier, pour simplifier le calcul, nous avons mis 1kg de poireaux, 1kg de carottes, 1kg de cèleri, 1kg de courge, 1kg de pommes Royal Gala, 1 kg de poires William, 1kg de Dorade et 1kg d’olives Picholines.

Question d’ambiance…


Notre marché ensoleillé du mercredi, a débuté par Six-Fours et Sanary, puis La Seyne et Toulon.
A Six-Fours, le petit marché quotidien était bien tristounet, heureusement le samedi, jour de grand marché, les allées sont plus animées. Il y avait peu de monde et pas de vendeur de poisson, ni d’olives Picholines. C’est chez le poissonnier que nous avons relevé le prix des dorades sauvages de méditerranée, au tarif de 20 € le kilo. C’est forcément plus cher que sur le marché, mais ont ne vend pas ici de poissons d’élevage. Et puis, nous sommes dans un commerce, avec toutes les charges inhérentes. Alors, dans l’absolu, si l’on compare avec les dorades de Méditerranée, trouvées à 18 € sur le marché de La Seyne, notre commerçant six-fournais est raisonnable. Pour comparer, comme nous n'avons pas trouvé d’olives Picholines sur le marché de Six-fours, nous avons aligné leur prix à celui de Sanary.

A Sanary, le marché répond bien à sa réputation et à l’idée que l’on s’en fait. Les clients, comme les forains sont souriants. Ce mercredi, il était bien achalandé et fréquenté, même si ce n’était pas la foule de l’été. Devant chaque étal se pressaient au moins 3 à 4 clients.

A La Seyne/Mer, peu de monde, sans doute à cause d’un marché orienté façon vallée du Rhône, le froid qui s’y engouffrait était glacial, rendant notre escapade gastronomique moins agréable...

Pour nous, le marché étalon, c’est Toulon, un marché de grande ville, que l’on imagine vivant. Le réputé Cours Lafayette allait-il tenir ses promesses ? Là non plus, nous n’étions pas dans un jour de grande affluence mais comme à Sanary, chaque étal avait ses quelques clients. L’effervescence de la grande ville était présente, entre ceux qui travaillent et ceux qui flânent, on se sent forcément moins en vacances qu’à Sanary. Ici, comme à La Seyne et dans une moindre mesure à Six-Fours, on fait ses courses. On ne se balade pas vraiment…
Au bilan de notre ’ambiance-mètre’, Sanary est sans aucun doute, le marché le plus agréable et le plus vivant en semaine.

Question tarif…


Là, nous ne sommes plus dans le même registre. Nous parlons prix. Avec un panier à 24, 44 €, Toulon est bien le moins cher devant La Seyne, 26,70 €. Marché populaire et pouvoir d’achat font sans doute la différence : à Toulon et La Seyne, celui qui veut vendre, ne vend pas cher.
Sanary et Six-Fours, s’alignent à 33,80 et 34,00 € respectivement. A 20 cts près, notre panier est identique, prouvant que les forains font la même marge, où s’alignent pour éviter une concurrence géographique. En tout état de cause, entre Toulon/la Seyne et Six-Fours/Sanary on note 10 € d’écart pour notre panier, c’est 40% de plus pour le consommateur, ce qui est énorme. En y regardant de près, les variations sont édifiantes (voir le tableau), mais sur un même marché, d'un étal à l'autre, le même produit se trouve à des prix différents. A Sanary, nous avons vu des olives Piciolines à 10 € ou à 20 €, ces écarts auraient largement fait varier notre total.

Finalement, il est évident que le marché est un commerce de proximité. On fait plus facilement ses achats quotidiens en bas de chez soi. Le seynois n’ira ni à Six-Fours, ni à Toulon, tout comme le toulonnais et le six-fournais, n’iront pas chez les voisins.
Le cas de Sanary est différent, c’est le marché plaisir, le marché balade, au bruit des drisses, du clapot avec un environnement qui prête à la détente. Sans trop chercher, on y trouve des toulonnais, des seynois et même des six-fournais, prêts à faire le trajet et à payer un peu plus cher leur déjeuner…en échange d’un petit bout de côte d’Azur…!

PH, le 13 février 2014

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