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Le 20. juillet 2011 à 22h55

Le Brusc Vernissage Danièle Perney, peintre de la douceur

Le Pôle Arts Plastiques inaugurait mercredi soir à l'espace Jules de Greling une trentaine de toiles de Danièle Perney. Un ensemble délicat et sensible de natures mortes inspirées de l'école hollandaise.

Danièle Perney peint la douceur

Danièle Perney peint la douceur

Professeur d'anglais à Marseille, Danielle Perney consacrait ses vacances scolaires à la peinture. Les champs de lavande et les vignes l'ont vite lassée. De sa rencontre en 1985 avec le célèbre peintre hollandais J.H. Eversen est née sa passion pour les natures mortes. A sa retraite elle devient son élève et traverse régulièrement la frontière pour peindre sous l'exigeante direction de ce maître hollandais qu'on appelle là-bas « le peintre de la lumière ». Elle apprend patiemment, durant 9 ans, l'art de mettre en scène objets, fruits et fleurs, et de les représenter aussi fidèlement que possible, mais elle acquiert surtout au fil des années le don d'aller au cœur des choses. Elle découvre l'ombre et la lumière qui donnent volume et vie à ses sujets.
Le terme de « nature morte » lui semble bien inexact: en anglais on dit plus justement« still life », « stilleven » en hollandais, qui veut dire « vie tranquille ». Et c'est ce que l'on perçoit sous son pinceau d'élève devenue maître: la tranquillité des choses, la matière qui prend vie sous la lumière, rien de mort ni d'immobile, le trait est rond, tout en volume et incroyablement précis. Pommes, poires, prunes, fleurs et fine porcelaine chinoise semblent palpiter sous la douce lumière des pays du nord, si chère à Rembrandt.
« Je ne peux plus regarder ce monde survolté et violent, lorsque je peins, ou je regarde ce que je peins! Je me sens apaisée! ». C'est vrai qu'il se dégage de Danièle Perney et de ses toiles une douceur et une sérénité oubliées.
A voir jusqu'au 31 juillet

A. I., le 20 juillet 2011

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