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Paul Tornato est à la tête de ce Rugby club Bruscain qui renaît de ses cendres en 2011. L'historique de ce club pas comme les autres est assez complexe: c'est l'histoire d'une fusion voulue par la mairie avec le RC Six-Fournais en 2002, refusée par les Bruscains, et la chute: sans terrain, sans subvention. Et une inimitié farouche entre Paul Tornato et la municipalité. Même si le Rc Bruscain a reformulé des demandes d'utilisation des terrains ou invité les élus à son assemblée générale, les refus ou non-réponses n'étonneront pas vraiment grand monde compte tenu des relations tendues.
Paul Tornato a ainsi entraîné ses joueurs la saison précédente à la Seyne et s'est débrouillé tant bien que mal pour trouver des stades lors des matchs à domicile car La commune de Six-Fours a une politique d'un club par discipline, comme pour le football par exemple.
Vendredi soir se tenait donc l'assemblée générale: ici ça respire le rugby et la franche rigolade. Le ton est donné par Paul Tornato: "comme c'est une obligation, on fait l'assemblée générale". Interrompu à mille reprises par ses joueurs, visiblement amusés de se retrouver dans la salle à l'écouter, Paul Tornato demandera le silence à plusieurs reprises.
Jean Dravet a présenté le rapport d'activité expliquant que tous les objectifs avaient été rempli voir dépassés. Il faut dire que le RC Bruscain a terminé champion de Côte d'Azur en 3ème série avec 15 victoires et 3 défaites. En championnat de France le RC Bruscain est allé jusqu'en 1/4 de finale, une sacré performance et à la clef une montée en 1er/2ème série avec comme but de terminer le plus haut possible l'an prochain.
A la table on retrouvait Jean-Claude Ramello, membre du club et du comité. Avec près de 50 joueurs, dix dirigeants, et une école de rugby avec les enfants s'entraînant à Sanary, Paul Tornato a appelé les joueurs à faire la promotion de l'école de rugby autour d'eux pour obtenir des licenciés de 5 à 15 ans. Il fut aussi question de l'étoffement du staff avec par exemple la venue possible d'un entraîneur qui épaulerait Sébastien Martinez. Débat avec les joueurs, l'un deux disant qu'il faudrait peut-être "épauler Paulo qui s'occupe de l'administratif, de faire à manger, d'emmener les joueurs, car il n'est plus tout jeune. Dans un match il avait même oublié de faire rentrer un joueur, on était 14". Réponse du tac au tac d'un autre joueur: "oui mais une autre fois on était 16", Paul Tornato hilare "ça compense alors". Mais sur la question d'épauler Paul Tornato, la réponse de Stéphane de l'entreprise Batiman fit rire tout le monde: "Paul, vaut mieux le laisser tout faire, il s'est toujours disputé avec tout le monde, alors pas la peine d'étoffer le staff, vous inquiétez pas pour ça!" Eclat de rire dans la salle. Il y eut aussi une discussion très ouverte autour de nouvelles recrues, mais Paul Tornato fut très clair: "si quelqu'un vient, il faut qu'il rentre dans le moule, qu'il soit dans le même état d'esprit. L'important est qu'on s'entende bien, qu'on s'amuse et qu'on partage les mêmes valeurs, sinon ce n'est pas la peine de recruter".
Avec un budget tournant autour de 17.000 euros, les finances sont stables, mais chacun met la main à la poche pour les déplacements ou collations. On l'a compris: un esprit de groupe et de copains d'abord, et ici les primes ressembleraient plus à des bières qu'à des billets. Paul Tornato a insisté pour qu'il y ait du monde à la fête de la bouillabaisse samedi 23, car "il ne faut pas s'en cacher, c'est notre plus grosse rentrée dans l'année et, sans cet apport, ce serait vraiment compliqué".