La permanence de l’UMP semblait bien exiguë samedi matin, elle avait du mal à contenir un public nombreux venu écouter le discours du Député qui a dû se jucher sur une chaise pour avoir une chance d’être vu et entendu.
Avant même de commencer, il donna le ton en faisant allusion au temps exécrable de ce matin, à « cette météo aussi sinistre que les résultats du gouvernement »...Il souhaita alors, non sans ironie, que le « gouvernement réussisse » mais ajouta aussitôt « car bien-sûr je ne peux pas ne pas souhaiter que notre pays aille mieux, il va mal, très mal ».
Il dénonça la politique « désastreuse » de François Hollande et de son gouvernement: le bilan "calamiteux" de Monsieur Valls, la politique "calamiteuse" de Madame Taubira, la politique fiscale "calamiteuse" de Monsieur Cazeneuve, ceci, pour les membres du gouvernement. Et pour le pays : l’état "calamiteux" de l’économie, « la courbe du chômage ne s’inverse pas malgré les emplois aidés et les radiations massives à Pôle Emploi »; l'état "calamiteux"de la société française « disloquée, écartelée, fragmentée par des lois sociales qui montent les français les uns contre les autres »; et l’état inquiétant des libertés publiques: « quand un juge seul en quelques heures peut interdire un spectacle tout aussi contestable qu’il soit ».
Des vœux « pour »
le gouvernement
Après ce constat désastreux, les vœux du Député s’adressèrent au gouvernement pour qu’il « cesse de nous berner avec des promesses intenables, qu’il prenne la juste mesure de l’état catastrophique du pays, qu’il arrête avec ses opérations de diversion et d’enfumage, qu’il prenne des mesures courageuses, ou qu’il stoppe la folie normative qui s’est emparée de ce pays et qui empêche les entreprises de travailler ».
«Que les leaders de l'UMP
se mettent réellement au travail»
Mais il adressa également une large critique à son propre camp « dénonçant une opposition dont la mollesse et l’absence de projets sont inquiétants » souhaitant que les leaders de l’UMP en particulier « renoncent à leurs petites bagarres, à leurs petites ambitions personnelles. Qu'ils se mettent réellement au travail pour formuler des propositions claires et crédibles, pour sortir de l’ornière. »
Et de conclure : « Il n’y aura pas de succès sans union des forces de droite et du centre »
Il appela enfin les électeurs à « se rendre en masse pour voter en 2014, pour qu’ils signifient leur désaccord avec la politique suivie mais aussi pour signifier qu’ils ne croient pas aux solutions radicales et illusoires des partis extrémistes. »
Soutien à Hélène Rigal
Son dernier mot, il l’adressa à Hélène Rigal, sa suppléante, et directrice des crèches les Comptines
(voir notre dossier) qui « a été l’objet d’une cabale écœurante, indigne, uniquement parce qu’elle est ma suppléante et parce qu’à travers elle, c’est moi que l’on voulait atteindre. »