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Ces chantiers créés par le CCAS en 1999 ont pur but d'essayer de réinsérer dans la vie de tous les jours et dans le monde du travail, des personnes sans emploi pour diverses raisons et de tous âges, en rupture sociale et professionnelle et permettant de rebondir sur une reconversion dans un autre métier, une autre vie.

C'est ainsi qu'un projet a été conçu pour modifier le jardin en friche de la Résidence pour Personnes Agées Lelièvre. Mais, nous expliquent Mme Sylvie Mahieux, conseillère municipale, Mme Nicole Quilici, coordinatrice de l'établissement et Mme Mireille Lamorinière directrice adjointe du CCAS, cela s'est fait avec l'assentiment des résidents de la RPA et leur propre volonté d'y collaborer car en fait c'est "leur" jardin !

Rencontre inter-générationnelle

Ainsi, durant plusieurs semaines, se sont mêlés dans une joyeuse ambiance, ces personnes au chômages et ces résidents, sans barrière de générations, ce qui était l'un des buts du jeu car souvent, les personnes âgées restent entre elles et de voir d'autres personnes, plus jeunes et d'apprendre à se connaître et travailler ensemble autour d'un projet commun, leur a donné l'occasion de sortir de leur quotidien et de leurs problèmes, tout comme ces personnes en insertion qui ont eu du plaisir à se rendre utile, à avoir un but et se revaloriser.
Sur les 82 logements que possède le foyer, nombre de résidents ont mis la main à la pâte ou plutôt dans la terre, pour retourner le jardin et y préparer des plantations.

L'inauguration

Et c'est au cours d'un petit déjeuner où tous se sont retrouvés, qu'a eu lieu l'inauguration de ce jardin évolutif, en présence de M Patrick Perez, adjoint délégué aux affaires sociales et vice-président du CCAS et bien sûr de Mme Debieuvre, responsable de la fondation Lelièvre.
Symboliquement, un olivier, offert par le CCAS a été mis en terre par l'une des résidentes du foyer, Mme Monique Caillerez.
"Je veux - a déclaré Monsieur Perez - remercier tout le monde pour se travail remarquable effectué et je suis très sensible aux liens intergénérationnels qui se sont tissés durant ce travail, dans un excellent état d'esprit et c'est là, l'axe majeur vers lequel nous voulons nous diriger, en travaillant tous ensemble et continuer dans ce sens".

Réapprendre à vivre autrement

Ces chantiers d'insertion sont, comme on peut le voir, d'une grande utilité pour apprendre à reprendre une vie active, même si ce n'est plus la même, pour apprendre aussi à se gérer, car durant l'entrée dans ce dispositif d'insertion, homme et femmes de tous âges réapprennent à se prendre en charge, à mieux s'exprimer pour aller chercher un travail, à changer le cours de leur vie chaotique et s'ouvrir vers d'autres horizons, à se reconvertir.
Il y a les chantiers dits péri-urbains et les chantiers "femmes" car nombre de femmes, après un divorce, une séparation, l'accueil d'un enfant, des situations monoparentales difficiles, ont du mal à se réinsérer et même à trouver du travail car certaines, hormis tenir une maison, n'ont jamais travaillé et ont du mal à trouver une première place.
Alors, en attendant des jours meilleurs, elles - et ils - trouvent dans ces chantiers d'insertion, la force de lutter, d'apprendre, d'espérer et aussi de ne pas rester dans leur solitude, ce qui est primordial.
Ce matin là, autour de ce petit déjeuner magnifique, tout le monde avait le sourire et ce travail fait en commun a tissé des liens qui se pérenniseront certainement.
Cet olivier était donc un symbole fort de ce que cette aventure a offert à des gens qui, sans cela, ne se seraient jamais rencontrés et qui, dans ce travail partagé se sont mutuellement apporté soutien, réconfort, espoir et optimisme.