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Le 12. février 2013 à 13h18

Six Fours Vie de la cité Conseil Municipal (1)

Jean-Sébastien Vialatte confirme pour 2013 une « gestion rigoureuse » du budget communal . La séance à peine entamée, Erik Tamburi (divers droite) a interpellé le maire sur le prix de l'eau et les taxes d'habitation et foncière. Après quelques vifs échanges au cours desquels le conseiller municipal a traité le maire de « menteur », ce dernier a pris la décision d'exclure Erik Tamburi par la force.

Erik Tamburi évacué de la salle du conseil municipal

Erik Tamburi évacué de la salle du conseil municipal

C'est entouré des agents de la police qu'Erik Tamburi a dû quitter la salle du Conseil Municipal une demi heure après le début de la séance. Peu après son évacuation, il dénonçait dans un communiqué le comportement "anti démocratique" du maire qui «ne renonce pas à utiliser la police pour tenter d'étouffer le débat au conseil municipal. »
La séance s'est ensuite poursuivie dans un calme peu habituel, même si les élus d'opposition Philippe Comani, Didier Pille (PS) et Josiane Tognetti (EE les Verts) n'ont pas hésité à intervenir fréquemment sur les différents sujets qui ont émaillé le conseil:

Prix de l'eau et taxes d'habitation et foncière


Les taux de ces deux taxes n'augmenteront pas en 2013, affirma le maire.
« Vous pouvez baisser le prix de l'eau pour compenser la charge trop lourde due à la taxe additionnelle de TPM», lui rétorqua Erik Tamburi. Suggestion que le maire refusa aussitôt en expliquant que ces deux budgets étaient totalement « étanches ». Il ajouta que le taux de l'eau était gelé depuis 2005 et qu'il le resterait en 2013, voire 2014.

Poursuivre la rigueur


Philippe Comani interrogea le premier magistrat sur sa gestion rigoureuse. Celui-ci confirma qu'il comptait poursuivre dans cette direction et que les vrais efforts porteraient sur les services de la mairie qui devraient travailler à budget constant: « maîtrise de la masse salariale qui n'a augmenté que de 2%, maîtrise des dépenses de fonctionnement (électricité, gaz, cérémonies etc) et pas un centime d'augmentation sur les budgets. ». Les budgets alloués aux associations seraient maintenus tels qu'en 2012.
Dans ce contexte de rigueur annoncée, Josiane Tognetti n'a pas manqué d'émettre des réserves sur l'attribution d'une subvention exceptionnelle de 5000€ pour les Journées Nationales de la FNOGEC qui organise sur l'île des Embiez une rencontre entre les administrateurs, gestionnaires et responsables des établissements scolaires catholiques. « Nous l'avons toujours fait, déclara le maire, nous soutenons moralement et financièrement l'enseignement catholique et je le revendique ». La conseillère municipale rétorqua que c'était bien là un choix politique que de financer des rencontres privées!
Elle eut cependant gain de cause un peu plus tard et obtint (en contrepartie?) l'augmentation de 1€ de l'allocation par élève fréquentant les écoles élémentaires de la ville, ce qui ramènerait cette allocation à 7€ (pour un coût total de 11 200€.)

Abandon du Pôle musical


Compte tenu des coûts de ce projet bâti « quand tout allait bien », confirma le maire, les ressources de la ville ne permettent plus de le mettre en oeuvre. « Nous sommes obligés de l'abandonner pour que la ville se porte bien, ajouta-t-il, c'est pourtant un projet qui me tenait à cœur, mais cet équipement aurait coûté 25 à 30 millions d'euros, sans parler des frais de fonctionnement ». TPM réfléchirait à la construction d'une école de musique sur une partie du terrain de l'ancien centre aéré Jaumard.
Jean-Sébastien Vialatte se « consola » cependant en évoquant la politique culturelle actuelle 'abondante, variée et peu onéreuse' engagée par TPM avec Chateauvallon, le Théâtre Liberté et l'Opéra de Toulon notamment.

Aide aux plus fragiles


Jean-Sébastien Vialatte réitéra son soutien au CCAS et annonça une augmentation de 13% du budget en direction du public le plus défavorisé. Deux nouveaux projets seraient à l'étude comme l'attribution de bons pour l'achat de viande (le CCAS, les Restos du Coeur et le Secours Catholique distribuent déjà des bons verts pour les produits frais) et la mise en place d'une bourse pour les jeunes passant le BSR (Brevet de Sécurité Routière) qui permet de conduire les deux roues.

Police municipale


La présence de la police municipale 24h/24 est effective, « c'était une promesse de campagne que nous avons tenue » précisera le maire. Pour joindre le service à toute heure il faudra composer le 04 94 34 94 20

Environnement


Concernant l'évacuation des algues accumulées sur les plages de la commune, l'opposition a souligné que le ramassage déjà effectif était prématuré et qu'il serait bon d'expliquer aux riverains que ces algues étaient naturelles et qu'il fallait les enlever le plus tard possible ». Le maire a reconnu que le nettoyage des plages pourrait se faire à partir du mois d'avril mais que la plage de Bonnegrâce étant particulièrement exposée aux tempêtes, l'objectif premier restait celui de la protection de la route départementale. « Cette plage nécessite un entretien plus soutenu car elle se situe dans une zone urbaine ». Le coût de l'opération pour l'ensemble des plages a été évalué à 146 000€ l'an dernier.
La question de la politique d'économie énergétique fut abordée par Josiane Tognetti: il fut confirmé que 90% de l'éclairage urbain fonctionnait avec des ampoules Led, que tous les nouveaux réseaux baissaient l'intensité de l'éclairage dès 23h, que les lotissements avaient été mis en demeure de se mettre aux normes. Le maire souligna par ailleurs que les efforts de la ville en la matière avaient été salués par la région.
Les travaux du port Méditerranée (qui font l'objet d'une enquête publique) ont à nouveau été évoqués: tous les services de l'état auraient été favorables à la décision du juge « qui a dit non seulement ce qu'il fallait faire, mais comment le faire! » s'étonnait Jean Sébatien Vialatte. Il ajouta qu'il devait appliquer ce qui avait été décidé et qu'il fallait agir vite compte tenu de l'état des équipements lourdement endommagés par les différentes tempêtes. Le brise lame n'aurait rien à voir avec celui prévu initialement et ne gênerait en rien la pratique de sports nautiques. Le maire a encouragé vivement les administrés à participer à l'enquête publique consultable en mairie ou sur son site internet.

Logements sociaux


A la lecture de la délibération concernant la vente à la société JNP Group des parcelles situées Boulevard des Ecoles et Boucle de Bellevue, destinées à la réalisation de 12 logements de standing en accession à la propriété, Didier Pille, interpella Jean-Sébastien Vialatte pour lui demander d'aller "jusqu'au bout de sa démarche" (initiée sur deux autres parcelles proches réservées à la construction de 29 logements sociaux par la société Erilia). Pour Didier Pille, le programme de logements de standing évoqués plus haut prouvent bien là une volonté politique de ne pas développer les logements sociaux. Le maire s'en défendit en affirmant que chaque fois qu'il déposait un permis de construire, celui-ci était entravé par un recours: " dans ces conditions, je ne peux pas avancer"..

"Trois bonnes nouvelles"


Malgré le contexte économique tendu le maire voulut tout de même relativiser la situation: « les recettes communales augmentent plus que les dépenses, nous avons une bonne maîtrise de la masse salariale (qui représente 50% des dépenses) et nous gelons les taux des taxes foncière et d'habitation. »

A suivre, le débat d'orientation budgétaire...

A.I, le 12 février 2013

Autres photos:

Josiane Tognetti Didier Pille et Philippe Comani (au deuxième rang)