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Le 23. septembre 2014 à 18h10

Six Fours tourisme Tourisme : un été mitigé

Comme partout en France, le tourisme d'été a pâti du temps incertain, pour ne pas dire mauvais, durant les mois de juillet et d'août.

Entourant une partie de l'équipe :
A gauche, Dominique Antonini - A droite : Vicky Sibade

Entourant une partie de l'équipe : A gauche, Dominique Antonini - A droite : Vicky Sibade

Ceux qui venaient pour le soleil et la baignade, donc pour la plupart chez nous dans le Sud, on souffert du vent, de la pluie, d'un temps aussi frais que son eau.
Six-Fours, comme les autres, a bien évidemment, dû faire avec ce climat qui est en train de changer de saison en saison et ne nous offre plus d'étés caniculaires comme il y a quelques années.

Nous avons donc fait le point avec Dominique Antonini, adjointe au Tourisme de la Ville de Six-Fours et Vicky Sibade, directrice de l'Office de Tourisme Intercommunal regroupant La Seyne, Six-Fours et Ollioules.
Après un agréable mois de juin, le mois de juillet a été très loin de ce qu'on en attendait, le mois d'août a été plus clément pour que finalement l'été se termine avec une première quinzaine de septembre satisfaisante. Du coup, l'on constate un taux d'occupation des hébergements marchands meilleur qu'en 2013 pour ce dernier mois d'été.
Mais beaucoup de causes, autres que le temps, font qu'aujourd'hui le tourisme estival est en baisse : la crise d'abord, cette fameuse crise qui touche une grande majorité de la population, hormis les nantis et les étrangers qui, eux, n'ont pas changé leurs habitudes. D'ailleurs, une belle clientèle vient d'Italie, d'Allemagne, d'Angleterre, de Belgique, des pays nordiques. Grâce à eux la fréquentation des hôtels et restaurants haut de gamme ne connaissent pas trop la crise.

Une clientèle qui évolue


Mais majoritairement, c'est une clientèle française et familiale qui continue à venir. On compte 90% de Français pour 10% d'étrangers.
L'on peut aussi constater une augmentation de la clientèle régionale dite "excursionniste", qui, de chez elle, vient passer une journée pour visiter la commune, prendre un bain, apporte son pique-nique et rentre chez elle le soir.
On peut également constater une baisse sensible des hébergements non classés qui s'adressent à une population moyenne et lorsqu'elle vient, il est aujourd'hui courant qu'elle négocie les prix. L'hôtellerie de plein air, les chambres d'hôtes, les gîtes, tout en gardant un taux de remplissage très satisfaisant, ont également baissé, surtout durant le mois de juillet
Etant donné que la mer n'était pas idéale, les grands gagnants sont les parcs de loisirs, les visites guidées mais aussi les "petits" restaurants qui ont tiré leur épingle du jeu en proposant des menus raisonnables, certains hélas, n'hésitant pas à monter leurs prix dès que la saison arrive.
Aujourd'hui, et ce depuis quelques années, les gens ne réservent plus à l'avance, attendent souvent le dernier moment et une météo favorable pour se déplacer. De plus la durée de leur séjour a souvent diminué de moitié.
Difficile aussi de comptabiliser les touristes qui viennent et trouvent des moyens personnels d'hébergement, soit en s'arrêtant dans la famille, soit en échangeant pour un temps leur maison, ce qui se fait de plus en plus.
On peut aussi remarquer, ce qu'on appelle "une résidencialisation" qui est en train de se transformer. En effet, l'occupation des résidences secondaires, qui, jusqu'ici, n'étaient occupées qu'un ou deux mois l'été, s'étire sur six, sept mois, les propriétaires y venant plus longtemps tout en gardant leur résidence principale dans une autre région. Par contre, nombre de personnes âgées se font de plus en plus héberger pour pouvoir louer leur maison durant deux mois d'été afin d'améliorer leur retraite. D'autres, durant ce temps, vivent au camping.

L'Office de Tourisme, toujours indispensable


Même si aujourd'hui, beaucoup de choses se font via Internet, il y a encore une frange de vacanciers qui y est allergique, qui veut un service direct et vient donc "s'approvisionner" dans les Offices de Tourisme. Par contre, ces touristes sont plus exigeants et souvent attendent qu'on leur organise leurs vacances. C'est ce qu'on appelle "l'ego-tourisme". Ils veulent un service personnalisé et bien entendu le meilleur au moindre prix.
Ainsi, l'Office de Bonnegrâce , ouvert 315 jours par an, a reçu quelque 100.000 personnes, pas seulement des touristes mais des gens des régions environnantes qui, ne partant pas en vacances, cherchent à découvrir leur région. A ce titre, le nombre de Varois a beaucoup augmenté.
Un constat aussi s'est imposé : le manque de navettes allant d'une plage à l'autre et de ce fait un petit malentendu a eu lieu : le petit train gratuit qui sillonne la ville pour la faire visiter a été pris d'assaut par les touristes qui l'ont utilisé comme s'il prenaient un bus ou le métro. Du coup, il y a eu très vite saturation, bousculades et une solution est à l'étude pour que ce genre de problème ne se reproduise plus l'an prochain.
Le point culminant a eu lieu entre le 16 et le 23 août où Six-Fours a reçu un monde incroyable, avec des difficultés pour circuler, à pied comme en voiture et de gros problèmes de parkings, même s'il étaient payants.

Le soleil, la mer... et la culture !


Une chose rassurante : les gens qui viennent séjourner à Six-Fours ne recherchent pas que les bains de mer. Ils sont demandeurs de visites, de découverte de la région environnante, du patrimoine, de stages aussi pour petits et grands car aujourd'hui, sur Six-Fours c'est un tourisme qui reste familial et l'on remarque aussi un certain nombre d'ados qui ne partent plus à l'étranger ou en colonie de vacances et qui restent sur place.
Tout cela mis bout à bout fait qu'aujourd'hui le tourisme a beaucoup évolué et qu'il faut que les offices se mettent au diapason des desiderata de chacun sans en arriver à en faire des assistés. Il faut qu'ils s'adaptent, qu'ils restent à l'écoute et au plus près des clients qu'il faut, nous dit Dominique Antonini, non pas "cocooner" mais chouchouter car il faut que notre région, qui reste l'une des plus chères à tous points de vue, reste attractive.
En conclusion, si le bilan reste mitigé, la saison n'a pas été catastrophique. Ce fut une saison moyenne malgré le temps et l'obligation des vacanciers de composer avec une situation économique difficile.

J.B, le 23 septembre 2014

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