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Le 4. mai 2012 à 17h00

Six Fours Sport Ce n'est pas l'entente cordiale entre le Pays six-fournais et le RC six-fournais

C'est un secret de polichinelle: les deux clubs n'ont pas vraiment de liens "amicaux" voire de liens tout court. Le hic c'est que le RC six-fournais se doit d'avoir une école de rugby pour poursuivre en fédérale, chose contestée par le pays six-fournais. Dernièrement une idée de fusion était dans l'air.

Pierre-Yves Prolhac, président du RC Six-Fournais, avec Denis Perrier, pressenti pour être responsable de la future école de rugby.

Pierre-Yves Prolhac, président du RC Six-Fournais, avec Denis Perrier, pressenti pour être responsable de la future école de rugby.

Ce n'est pas vraiment un secret, le RC six-fournais présidé par Pierre Yves Prolhac avec ses deux équipes séniors n'a pas de liens sportifs avec le RC du pays six-fournais présidé par Eliane Cayol et Christian Arnaud. Jusque là rien de bien intéressant, mais on en parle aujourd'hui car le RC six-fournais a fait dernièrement la demande d'un regroupement ou d'une fusion pour satisfaire les exigences de la Fédération française de rugby. Dans ce projet il s'agissait d'avoir un seul club regroupé sous le même numéro mais les deux associations auraient gardé leur propres structures sur le plan de l'administration, de l'entraînement et du financement. Jusqu'à présent le club de Pierre Yves Prolhac versait une somme annuelle au Pays six-fournais (9.000 la première année, 13.250 l'an dernier), qui lui "donnait" en échange un nombre minimum de jeunes licenciés, pour répondre aux exigences de la FFR. Mais suite à une lettre reçue de la Fédération, il semble que ces accords tacites ne soient plus permis à l'avenir. Ceci est contesté par Eliane Cayol: "le rugby club du pays six-fournais a toujours rempli les obligations fédérales du RC six-forunais depuis 2003, et on peut très bien continuer comme cela car la réglementation n'a pas changé. Il faut bien voir qu'avec une fusion les subventions seraient totalement consacrées aux seniors".
Du côté de Pierre-Yves Prolhac, le discours n'est pas le même: "cette année le Pays six-fournais nous demande pas moins de 25.000 euros. Cela commence à faire beaucoup. Je regrette surtout qu'on n'ait jamais pu avoir un regard sportif sur les cadets et juniors pour la formation. Le pire c'est que le club n'a jamais voulu nous rencontrer, on n'a jamais eu de discussion. On a invité ses dirigeants à toutes nos manifestions mais on n'a jamais eu de réponse et je ne comprends pas cette attitude. Nous avons pourtant cherché le dialogue, mais ils ont refusé de s'asseoir avec nous, que ce soit devant le maire ou le président du comité côte-d'azur. S'il y avait eu fusion ou regroupement, chacun aurait gardé son autonomie".
Dernièrement le Pays six-fournais a envoyé aux parents une lettre intitulée: "le pays six-fournais a besoin de votre soutien pour ne pas disparaître". Et dans cette lettre de quatre pages, on comprend vite que la fusion ne sera pas possible: "nous avons toujours refusé cette fusion car les projets sportifs, pédagogiques et plus largement les projets de nos deux clubs sont très différents". Pas d'entente et, visiblement, pas de rencontre possible, les présidents communiquant par courrier avec accusé de réception.
Du côté de la commune, André Mercheyer nous confirmait que "la municipalité a validé la création d'une nouvelle école de rugby avec le RC six-fournais", mais n'entend pas prendre position dans cette querelle. Cependant, dans la réalité, tout le monde sait pertinemment que l'idée de deux écoles de rugby dans la même commune pour deux stades rendrait le partage des créneaux très délicats. Pierre-Yves Prolhac soulignait: "je préférerais profiter des compétences du pays six-fournais et travailler en bonne entente. Je sais que ce sera très difficile de monter une école de rugby, et que l'équipe senior peut disparaître si on n'y parvient pas. Ce serait très dommage: je m'investis, on a une équipe de bénévoles compétentes, et je pense qu'on n'a pas de leçons de morale à recevoir de certains, et certaines rumeurs, mensonges lancés sur notre compte m'agacent au plus haut point. On voudrait juste avoir un projet sportif avec les jeunes, pour que les juniors six-fournais puissent intégrer l'équipe réserve ou l'équipe une. On ne demande qu'une chose: le dialogue".
Du côté d'Eliane Cayol, la position reste la même: "il faut bien dire que c'est le RC Six-Fournais qui ne souhaite plus continuer avec nous, pas l'inverse". Un vrai "dialogue" de sourds où chacun avance ses arguments.
C'est donc une période très délicate, et assez regrettable, dans la mesure où Six-Fours a les infrastructures et les compétences de toute part pour disposer d'un ensemble rugbystique cohérent et allant dans le même sens. Le RC du pays six-fournais va tenir une assemblée générale extraordinaire prochainement sur le sujet.

Place au terrain ce dimanche avec le RC Six-Fournais


Rendez-vous est d'abord donné ce dimanche à 15h pour un match retour face à Millau. Il faudra que les spectateurs viennent très nombreux pour un match qui s'annonce très difficile, avec un handicap de 13 points à remonter: "on a déjoué au match aller, mais le groupe s'est réuni dans la semaine, et je peux vous dire qu'il n'y en aura pas un pour ne pas se battre pour chercher la victoire. J'y crois mais on aura besoin du public" expliquait Pierre Yves Prolhac. La fédérale 2 reste l'objectif, mais le tirage n'a pas gâté les Six-Fournais si l'on a en mémoire qu'il y a quelques années Millau jouait dans la cour des grands en fédérale 1. Mais pas d'excuses possibles: le RC Six-Fournais entend jouer dans la cour des grands et il faudra donc gagner dimanche, et retrouver cet état d'esprit et cette combativité qui avaient pleinement réussi aux joueurs durant la saison.

D.D, le 04 mai 2012